Tranche de vie

Ce petit supplément d’âme

Maman BCBG blog - bébé à la crèche

Mon fils arrive au bout de sa troisième année de crèche.
Ma fille y termine son neuvième mois.
Mes enfants passent presque dix heures par jour, quatre jours sur sept, onze mois sur douze, en « garde collective ».

Ils y mangent, dorment, jouent, se disputent, écoutent des histoires, se salissent, attrapent des maladies en tout genre (mais surtout du genre qui te fait exploser ton compteur de jours enfant malade et prendre une carte fidélité à la pharmacie du quartier !) font de la musique, de la pâtisserie, des colères et des câlins.
Une flopée de dames (et un cuisinier !) les accompagnent au quotidien. Il y a même une psy et un médecin qui passent de temps en temps.

La crèche était notre premier choix pour faire garder nos enfants. Pour beaucoup de raisons diverses et variées. Mais même comme cela, confier mes tout petits n’a pas été évident au début.

Je me revois il y a presque trois ans durant la semaine d’adaptation de mon petit garçon de six mois. Il me semblait si minus en train de baver sur le tapis pendant que Sabrina, sa future référente, me bombardait de questions sur ses habitudes. Qu’est ce qu’il aimait, comment il mangeait, ce qui le consolait, comment il s’endormait…?
Je me rappelle très bien avoir pensé « Ahaha si tu crois que je suis dupe ! Avec 14 bébés dans la section, ça m’étonnerait que tu te souviennes vraiment de quel enfant a besoin de sa tétine ou d’une chanson pour dormir, et de quelle position il aime bien pour manger… C’est de la com’ pour rassurer les parents ça. »
Un brin cynique, je pensais être très lucide en ne me faisant pas d’illusions : mon fils serait très certainement noyé dans la masse des autres petits enfants. Il faudrait bien qu’il patiente pour manger et être consolé, pour dormir ou pour être changé, les auxiliaires n’ayant pas quatre mains.
Bien sûr j’avais confiance dans cette structure : les locaux étaient neufs, propres et joyeux. Les repas cuisinés sur place. L’équipe avait l’air dynamique et bienveillante. J’avais même lu très consciencieusement le projet pédagogique de la crèche pour montrer mon implication (et vérifier qu’il n’y ait pas de trucs chelous !)
Mais… au fond de moi, je me doutais bien que ce ne serait pas « comme à la maison ».
Je pensais que mon bébé, tellement unique à mes yeux, ne pouvait être qu’un enfant comme un autre pour les dames de la crèche.
Qu’il serait bien traité bien sûr, mais peut-être un peu « à la chaîne », entre deux biberons à donner, et trois couches à changer. Entre la colère du petit Alexandre, ou le chagrin de  la petite Chloé.

Bref, j’étais une working mum désabusée lucide, prête à confier ses enfants à la collectivité, au prix nécessaire d’un peu de leur individualité.

Et puis…

Il y a eu les soirs où l’on te dit que ton enfant n’a pas voulu être posé, qu’il a passé de longs moments dans les bras de sa référente, qu’il en avait besoin.

Il y a eu les soirs où l’on te dit que ta fille a eu besoin d’être « accompagnée dans le sommeil » (j’adore cette expression. On dirait presque un petit voyage…) et que les dames de l’équipe ont essayé de rester à ses côtés au maximum… dix minutes, un quart d’heure, une demi-heure… comme elles ont pu.

Il y a eu les soirs où lorsqu’on te raconte la journée de ton fils, on ne te donne pas juste la durée de sa sieste, et la liste de ce qu’il a mangé mais… l’activité qu’il a aimé, avec qui il a joué, ce qu’il a dit à l’équipe et qui les a trop fait rire, le gros chagrin qu’il a eu, la chose trop mignonne qu’il a faite…

Il y a eu les fois où la directrice ne se souvenait pas de mon nom de famille. Où elle ne m’appelait pas « Madame BCBG » mais « Madame Petit Quark » ou « Madame Bébé Gluon »… et où tu te dis que ça te rassure qu’elle retienne le nom de tes enfants plutôt que le tien.

Il y a eu les matins où en déposant le petit après une semaine de vacances chez les grands-parents on entend « il nous a manqué ! »

Il y a eu les attroupements autour de ma fille lorsque, petite de quelques semaines, je l’amenais à la crèche chercher son grand frère avec moi, et les discussions pour savoir si elle ressemblait à son aîné, si elle bavait autant (indéniablement non !) Et le réel intérêt que j’ai senti pour cette petite sœur qui bouleversait un peu la vie du Petit Quark gardé ici.

Il y a eu les soirs où, en récupérant ma fille, je sentais le parfum de sa référente imprégné dans ses vetements, et où je me disais qu’aujourd’hui, elle avait été câlinée et portée tout son soûl.

Il y a eu les fois où, en récupérant mes enfants brûlants de fièvre, on m’a dit que ce qui avait alerté l’équipe, c’était leurs comportement inhabituel. « Ce n’est pas lui, ça », « elle n’était pas comme d’habitude, alors nous avons pris sa température »… Preuve que d’autres peuvent se mettre à l’écoute de tous les micro-signes qui alertent d’habitude les parents.

Alors, bien sûr il y a eu les maladies, les enfants qui mordent, les appels en plein milieu de la journée pour te demander de venir chercher ton bébé, alors que tu as déjà des centaines de dossiers en retard, et des entretiens de prévus.
Les réunions à 18h30, mais sans les enfants (et comment je fais moi ?????), les photos de crèche au tarif exorbitant, les grèves de la sieste, les goûters avec les autres parents où l’on se regarde en chiens de faïence, un verre en plastique d’oasis tiède à la main, et une part de gâteau au yaourt dans l’autre (enfin ça, c’est la première année, au bout de trois ans ça va mieux !)
Les congés à poser au moins quatre semaines à l’avance, les chaussettes perdues, les soirs où on te dit que ton fils t’a réclamé toute la journée, que c’était long pour lui, que ta fille est fatiguée et a beaucoup pleuré…

Mais surtout, surtout il y a eu les câlins de Marie, la patience de Gaëlle, la gentillesse de Marie-Hélène, les chansons d’Annick, les sourires d’Emilie, le dynamisme de Ludwine, ma fille qui tend spontanément les bras vers Sindy, mon fils qui me raconte ce qu’il a fait avec Karen, l’affection que j’ai pu lire dans les yeux d’Isabelle… et toutes les interactions quotidiennes avec les autres membres de l’équipe dont je ne connais pas le nom.

Quand Sabrina m’a confié que mon fils allait lui manquer, à la fin de l’année, après trois ans passés avec lui,  je n’ai pas fait ma cynique, ni ma working mum désabusée.
Je ne me suis pas dit que c’était juste un peu de com’, une phrase dite sans trop réfléchir.
Je l’ai cru.

Elles ne sont pas obligées.
Elles ne sont pas payées pour ça.
Ce n’est pas dans leur fiche de poste, ça ne doit pas compter dans leurs objectifs annuels…
Et pourtant, elles le font quotidiennement.

Alors pour ce « petit » supplément d’âme….
Du fond du cœur,
Merci.

*** *** ***

Voilà donc les quelques mots que m’inspirent cette fin d’année … Et chez vous ? Comment se sont passés les adieux à la crèche, à la nounou ? Etes-vous aussi à la bourre que moi qui n’ai pas commencé à réfléchir aux cadeaux de fin d’année alors qu’il ne reste que deux semaines ??!!!

3 ans de crèche le bilan - Maman BCBG blog

55 commentaires sur “Ce petit supplément d’âme

  1. Bon je ne sais pas pourquoi mais ton article me met les larmes aux yeux (moi sensible pas du tout), tu décris très bien tout cela. Je ne peux pas comparer ma choupette est chez une nounou (pas de crèche dans les villages…) mais je suis certaine que chaque personne qui travaille en crèche prend très à cœur son métier et s’attache aux enfants. C’est certain qu’avec une nounou la relation est particulière car il n’y a que deux voire trois bébés donc plus de temps. J’ai souri quand tu parles de l’odeur de la référante, tous les soirs choupette porte l’odeur de nounou sur elle, elle doit être beaucoup portée ah ah ! Et elle tend spontanément les Bras vers elle…c’est sa nounou un peu comme sa deuxième maman ! Bref il faut remercier ces personnes tu as raison car elles font un boulot difficiles à mon sens en tout cas moi j’en serais incapable 😉 bel article Maman BCBG !

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    1. Merci miss, je suis contente que l’article te plaise 😉 C’est vrai que chez une nounou, l’effectif est beaucoup plus petit, donc c’est sûrement plus facile, structurellement parlant, de faire du « sûr-mesure » (et encore, cela doit bien varier d’une nounou à l’autre…)
      En crèche, je m’attendais vraiment pas à cet aspect si personnalisé, et cela m’a fait tellement plaisir de voir la relation qui se crée entre chaque enfant et chaque personne qui les garde…
      En plus, dans la crèche de mes enfants, les auxiliaires passent de section en section avec les enfants. Mon fils a commencé chez les bébés, puis les moyens et ensuite les grands. Eh bien ses référentes ont elles aussi changé de section avec lui… c’est sécurisant pour l’enfant qui conserve ses repères, et effectivement, après trois ans de « vie commune », de vrais liens sont créés !!!

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  2. Oh mais j’aurais pu écrire les mêmes lignes ! D’ailleurs, avant que tu ne nommes les puéricultrices, j’ai cru qu’on avait la meme crêche. On dira au revoir à Karine, Dominique, Arthur où Ségolène dans 2 semaines, et les yeux me piquent deja un peu …

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    1. Ça aurait été chouette qu’on soit dans la même crèche ! Mais c’est encore plus cool de se dire que cette implication se retrouve dans plusieurs structures 😉
      Et je t’avoue que mes yeux me picotent aussi en pensant aux adieux qui approchent…
      Bon je me console en me disant que l’année prochaine ma puce reste encore à la crèche, et que son grand frère viendra du coup de temps en temps dire bonjour !

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  3. Dans quelques semaines, mes deux loulous vont faire leur entrée à la crèche, a 9 mois…. je suis partagée entre le désir de les sociabiliser et la crainte de les laisser, moi qui les connais mieux que personne … votre article m’a mis la larme à l’œil, quel plaisir de lire cela … oui il vont en passer du temps, oui ces dames vont avoir des relations privilégiées avec mes enfants, alors j’espère retrouver ce petit supplément d’âme abordé ici !
    Merci beaucoup !

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    1. Merci Marion ! Tout dépend bien sûr des structures, mais il n’y a aucune raison pour que vos loulous ne soient pas aussi bien accueillis que l’on été mes deux enfants 🙂
      Et je suis sûre qu’après une période d’adaptation (à 9 mois, l’enfant est déjà bien conscient de son environnement) aller à la crèche sera un plaisir. (Bon pas tous les jours non plus hein…. aahahhaa on doit parfois décrocher un petit accroché à sa jambe de temps à autre, mais c’est plus car ils veulent rester avec nous que parcequ’ils ne se plaisent pas 😉 )

      Pour la sociabilisation, ça vient petit à petit… ma fille a un an, et sociabiliser avec les autres enfants, c’est pas sa priorité numéro une, soyons honnête : sauf quand elle veut un jouet précis, là elle sociabilise à coup de poing (#buldozer #jevaistesociabiliserlatronche !)
      Mais par contre, elle apprécie beaucoup les dames de son équipe, et c’est vrai que du coup, ni elle ni mon fils n’ont jamais étés des enfants « sauvages » car habitués très tôt à être au contact de nombreux adultes 😉

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      1. Raaaahhhh le mythe de l’enfant « sauvage » que la crèche empêche de devenir !
        J’ai été directrice de crèche et si certains enfants sont craintifs au départ, puis moins par la suite, ils gardent leur nature craintive. Les parents et/ou le mode de garde n’y sont pour rien.

        J’ai une petite de 15 mois. Tout le monde m’avait prédit l’horreur que ça allait être de commencer un mode de garde à 7 mois alors qu’elle ne connaissait jusqu’alors que son père et sa mère (jamais gardée par personne d’autre et nos familles habitent à plus de 10 000 km). Certes elle a pleuré une bonne semaine chez son ass mat qui vit seule et ne garde qu’une autre petite fille du même âge (mais elles ne se voient pas tout le temps car ses parents et moi même avons des horaires très variables). Donc les « gens » ont continué à me dire « oh la pauvre, elle voit tout le temps les mêmes personnes, ça va être dur l’école ».
        Et bien quand on part en rando, au resto, faire les courses et qu’on la laisse un peu faire sa vie, elle part sans se retourner, essaie de toucher tous les enfants et de discuter dans sa langue imaginaire avec les adultes. C’est à chaque fois nous qui devons lui courir après et lui demander de revenir. Les adultes avec qui elles rentrent en contact me disent « et ben, elle est super sociable ! Elle va en crèche ? »

        Bref, stop aux clichés.

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        1. Bonjour Elisabeth, merci d’avoir pris le temps de commenter.
          Alors je me suis surement mal exprimé, mais je ne pense pas qu’un enfant ait « besoin » de passer par la case crèche pour être « sociabilisé ». Je suis bien consciente que le tempérament des enfants joue beaucoup : certains vont naturellement vers les autres, d’autres pas du tout, d’autres ont juste besoin d’un bon temps d’observation avant de se sentir à l’aise… bref, ne pas mettre ses enfants en collectivité ne veut absolument pas dire que ce seront de petits sauvages craintifs, se cachant en tremblant dans les jupes ou pantalon de leurs parents à la moindre interaction.

          Après je pense que le passage en collectivité si jeune a quand même forcément un impact sur les enfants. Mes amies instit en tout cas me disent toutes qu’à l’arrivée en maternelle, elles voient du premier coup d’oeil quel enfant a été en crèche ou non.
          Donc même si sociabiliser l’enfant ne se fait pas uniquement par un passage en crèche (Dieu merci 😉 ) être habitué si jeune a côtoyer beaucoup d’enfants et d’adultes différents a forcément un impact… même si le naturel de l’enfant reste le même.

          Bref, l’inné et l’acquis quoi 😉

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  4. Comme c’est touchant ton article… Mes loulous n’ont finalement pas beaucoup été gardé mais ma fille a connu une nounou à domicile, et une ass’ mat’ et mon fils a été en halte garderie ! Et à chaque fois, j’ai ressenti ce petit supplément d’âme comme tu le dis si bien ! Même parfois derrière la fatigue ou la lassitude de fin de journée. je ressentais toujours la passion et la tendresse de ces personnes !

    C’est top de leur rendre hommage

    Virginie

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  5. Chouette! C’est génial que ça se passe comme ça, je reste persuadée que pour beaucoup de crèches comme la tienne, il y en a aussi quelques unes qui répondent à ta première impression. Mais je crois que pour faire ce métier, et surtout y rester, il faut quand même aimer vraiment les enfants, les choyer du fond du coeur, et ça se ressent forcément. Après, c’est plus l’organisation de la crèche, ses locaux, ses moyens, qui influent sur la capacité des personnels à accorder un vrai temps qualitatif aux enfants. Enfin, je parle de ça un peu dans le vide, nous n’avions pas eu de places en crèche pour les filles dont nous sommes passés par des assistantes maternelles. Il y aurait là aussi beaucoup à en dire, mais nous avons la chance d’être tombés sur des femmes pas parfaites, mais aimant nos enfants et s’en occupant bien.

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    1. Oui tu as sans doute raison : nous avons de la chance… je me doute bien que ce n’est malheureusement pas le cas dans toutes les structures (même si au vu du nombre de commentaires positifs, je découvre qu’heureusement c’est bien plus répandu que je ne le pensais 🙂 !! )
      Et l’organisation de la structure joue forcément sur la qualité du temps que peut consacrer le personnel aussi. D’ailleurs, l’année prochaine l’organisation de la crèche va pas mal évoluer, au niveau des horaires, sur demande de la CAF et de la mairie, et j’espère que ça n’aura pas un impact négative pour ma puce…. ^^’

      Mais c’est un peu pareil pour les nounous je pense… certaines sont top (même si elles ont leurs défauts) d’autres…. j’ai une collègue qui trouvait sa nounou vraiment pas géniale. Elle serrait les dents en attendant la fin de l’année, mais c’était source de tensions..Quand on n’a pas confiance, on peut pas être serein avec son mode de garde… 😦

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  6. Mes 2 aînés sont allés en crèche et j’aurais pu écrire cet article presque mot pour mot.
    J’avais écrit un billet quand Chupa avait quitté la crèche ( il y a fort fort longtemps maintenant). Il n’était pas aussi beau, tendre, doux mais il reflétait à peu près ces sentiments.

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  7. Bel article! J’ai cru qu’on était dans la même Creche 🙂 — les crèches bénéficient d’une réputation pas toujours très bonne et c’est dommage. En tout cas moi j’adore notre mode de garde et ces attentions continues. J’aurais pu écrire exactement cet article, et c’est rassurant! C’est super quand il y a un beau projet pédagogique (que j’ai lu aussi ;)) derrière ! Moi aussi je leur tire mon chapeau car elles sont ultra motivées et c’est pas un métier facile, mais elles le font vraiment avec amour.

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    1. C’est exactement ça ! Quand on est un jeune parent qui doit/veut confier son enfant, on a forcément beaucoup d’appréhensions, qui ne sont pas les mêmes vis à vis d’une nounou ou d’une crèche… Moi l’aspect collectivité me rassurait (toujours quelqu’un pour s’occuper de mon enfant, locaux étudiés pour…) mais m’angoissait un peu aussi pour le côté « noyé dans la masse » 🙂
      Et au final, quand tu as une équipe motivée eh bien… ça se ressent tellement malgré les difficultés de ce métier !!

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    1. Ooohh je ne voulais pourtant pas faire pleurer dans les chaumières 😉 Mais c’est vrai que vu le temps que nos enfants passent en crèche ou en nounou, surtout durant leurs premières années où ils font tellement d’acquisitions eh bien…ça occupe forcément une place importante. Faut être honnête, en terme de temps d’éveil, nos petits passent plus de temps avec d’autres personnes qu’avec nous la semaine…

      Moi aussi il y aura de l’émotion au moment de dire au revoir… peut-être car, contrairement à nos enfants qui ne réalisent pas bien encore, nous on sait que c’est la fin d’une période…

      Je n’ose pas faire lire ce texte aux dames de la crèche de mes enfants… tu vas leur offrir toi ?

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  8. C’est beau comme tu les aimes ces femmes. j’aime l’idée que tes enfants soient choyés ainsi 🙂
    Pour te répondre, les miens sont chez une ass mat, la même pour les 3 (à un moment, ils y étaient touts les 3 ensembles le vendredi après midi!). Tata est quelqu’un d’important, dans leur vie comme dans la mienne. Elle a une influence sur leur éducation qui se ressentira toute leur vie. Nous formons une belle équipe elle et nous.
    Je la charrie régulièrement sur le règlement des ass mat qui explique qu’il ne faut pas s’impliquer émotionnellement avec les enfants. La semaine dernière, le petit N. lui a fait ses adieux, elle a réussi à ne pas pleuré… enfin c’est ce qu’elle dit vu qu’elle n’a pas retiré ses lunettes de soleil !

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    1. Oui, au bout de 3 ans à les voir quasiment tous les jours, on s’attache…. 😉
      La notion d’équipe… c’est exactement ça ! Tous dans le même bateau !!!
      A la crèche, ils nous disent tout le temps « vous nous dites quand vous avez testé ça à la maison (la propreté, donner à manger dans le transat, les bocolis…) et on prend le relais »… Quand ça fonctionne bien, la tandem nounou/crèche et parents peut vraiment être du tonnerre !!

      Par contre c’est écrit de ne pas s’impliquer émotionnellement pour les ass-mat ?!? JE comprends l’idée, mais je doute que ce soit possible….

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  9. Tellement touchant ! Je suis entièrement d’accord avec toi, ces gens là font un boulot qui ne doit pas être évident mais qui est essentiel , et voir la façon dont elles s’occupent de nos petits bouts est tellement rassurant pour les parents !
    Mon aîné est dans une MAM mais je retrouve tout ce que tu décris ! Si bien que je vais les quitter avec un gros pincement au cœur !

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  10. Tellement d’accord avec tout ça ! Je suis chaque jour stupéfaite de voir combien ces jeunes femmes sont douces, délicates, bienveillantes et attachées à nos tout petits. Mes tout petits ont tellement appris avec elle, on voit la véritable affection réciproque et le lien qui s’est tissé. C’est un vrai bonheur de voir mes petits partir en confiance main dans la main avec leur référente le matin, m’envoyer des bisous comme si c’était naturel de rester là, loin de moi. Chaque jour je savoure note chance d’avoir obtenu ces 2 places en crèche. Ces filles sont juste extraordinaires…

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    1. Oui ça serait impossible de les confier tous les jours, toutes ces heures, si on ne savait pas qu’ils sont bien entourés et choyés 🙂 (enfin on serait peut-être obligé pour travailler, mais ce serait très très dur !!)

      ET par contre oui : avoir une place en crèche, surtout en région parisienne est juste une chance inouïe (le plus gros stress de mes deux grossesse : la place en crèche !!!! )…alors quand en plus ça se passe comme ça… 😉

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  11. Ton article me pique les yeux tant je ressens la même chose. Ma fille termine dans 15 jours sa 1ère année de crèche et l’année prochaine sera (déjà) la dernière. Je préfère ne pas penser à ce jour de juillet 2018 où il faudra dire « au revoir » et ce, pour la dernière fois….

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    1. Oooh je ne voulais pas générer tant d’émotions !! Mais je comprends très bien, je ne faisais pas la fière non plus en écrivant ces lignes !!
      Il reste encore un an à profiter pour toi (deux pour moi car ma puce finit tout juste sa première année)… quand le moment sera venu des adieux définitifs, il faut se dire que nos enfants seront aussi plus grands…. et plus prêts à prendre leur envol….

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  12. RRaaaa! Mais tu m’as fait pleurer… Non mais…Je pourrais dire la même chose pour la crèche de Bébou et dans laquelle Lissou va faire son entrée en septembre. c’est quand même fou de se dire qu’on aura partager 6 ans de notre vie au total avec ces femmes qui font un métier exceptionnel (je le sais ma mère est directrice de crèche!)

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    1. Hé hé je suis contente que mon article te plaise !! Et surtout que tu retrouves cette ambiance dans la crèche de tes enfants 🙂

      Et oui c’est un métier exceptionnel ! Même si j’imagine que ta maman a dû vivre de sacrés trucs en tant que directrice de crèche !!!!

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  13. C’est un très joli article, j’avais la larme à l’oeil. C’est aussi un bel hommage à toutes ces femmes qui ont décidé de consacrer leur vie aux enfants des autres, je trouva ça tellement beau. Je pense que pour vouloir faire ce métier il faut être passionnée et aimer les enfants.
    Je ne pourrais pas t’en parler personnellement car tu sais que Monsieur bébé n’est pas en crèche pour plusieurs raisons. Maintenant que l’on est bien installé j’irai peut-être l’inscrire, mais je ne pense pas obtenir une place.
    Je t’embrasse.

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  14. Coucou !
    Magnifique article que voilà.
    Ayant travaillé dans une halte garderie il y a des années, j’en ai pour ma part un souvenir assez médiocre (pas de temps vis à vis des enfants, course time pour le change, les activités au final peu nombreuses et pas toujours adaptées selon les goûts et les envies des petits, une vraie usine d’enfants). Heureusement que toutes les structures ne sont pas comme ça ! 🙂

    Ass mat depuis près de 5 ans, je peux dire par contre que du point de vue de la nounou, les « au revoir » sont tout aussi difficiles. Que l’on garde des petits amours pendant 6 mois, un an, 3 ans ou plus, on s’attache, on aime voir leur visage souriant débarquer le matin. Le petit loulou qui va entrer à l’école en septembre, s’en va à la fin du mois et je sens que encore une fois, ce sera dur… Mais heureusement, c’est dur pour les nounous, parfois les parents, mais pas les enfants… Ils ne se rendent pas compte comme nous.

    Belle soirée (✿◠‿◠)

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    1. Merci Polly pour ton commentaire ! Je me doute bien que malheureusement, l’ambiance doit être bien différente d’une structure à l’autre… il y a tellement de facteurs qui peuvent varier : nombres d’enfants par adulte, management, formation du personnel, locaux etc… du coup je savoure la chance que nous avons !!

      Et cela doit être bien triste effectivement les au revoir annuels avec les enfants que tu gardes… c’est tellement humain, de s’attacher à ces petits…. 🙂

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  15. Notre ‘grand’ a été chez une nounou formidable puis elle a déménagé en debut d’année. Depuis il a une nounou moins formidable. Alors pour le petit, on etait hyper content d’avoir une place en crèche, mode de garde qui nous plait bien a priori. Malgré tout le collectif nous effraie un peu alors merci pour ces mots rassurants.

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    1. J’espère que tu tomberas sur une crèche aussi chouette que la notre !!
      Et flûte pour la nounou pas top…. j’ai une collègue qui est dans ce cas et qui serre les dents jusqu’à la fin de l’année, avant la rentrée à l’école en septembre de sa fille… c’est pas la joie. Déjà que confier ses enfants n’est pas facile tous les jours, mais si on n’est pas super à l’aise avec la, ou les personnes qui s’en occupent…. 😦

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  16. Je lague un peu (boulot, tout ça) mais cet article semble avoir été écrit parfaitement en écho avec celui que j’ai écrit la même semaine : je ne dirais pas que notre nounou n’a pas d’âme (quand même, faut pas pousser) mais en tout cas, ton article casse beaucoup de clichés que j’avais en tête sur les crèches !

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    1. Oui, j’avais lu ton article le jour de sa sortie (je m’étais dit que c’était rigolo car finalement on parlait un peu de la même chose !) mais je n’avais pas pu commenter sur le moment (et après, honte à moi, je n’y ai plus pensé !!)

      Ta nounou n’est pas une grande bavarde en tout cas ! Et je suis contente de pouvoir montrer une autre visions des crèches (même si je me doute bien qu’elles ne sont pas toutes aussi bien que celle de mes enfants ^^)

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  17. Tout pareil, on a eu une expérience fantastique avec notre crèche, où nos 2 filles sont passées. Beaucoup de clichés et de peurs se sont envolés. C’est une des choses que je vais le plus regretter avec notre départ en Suisse. Et nous aussi on a eu une Sindy 😉 et une Sylvie, une Marie-France, une Jennyfer, une Mathilde, une Karine, une Jessica, une Amélie, une Anaïs, une Natalia… des dames au top qui ont été très importantes pour mes filles 😊

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  18. A lire ton article, je reconnais le bonheur que ma fille a trouvé en crèche et la tristesse de la quitter l’an dernier ! alors que nos 2 aînés ont eu une nounou, faute de place, nous avons eu une place pour notre 3ème.. elle a été ravie et s’est merveilleusement épanouie dans une structure qui accompagnait parfaitement les enfants. Peut-être était-ce aussi facile pour elle car elle était la 3ème de la fratrie ? après, cela dépend peut-être aussi des caractères des enfants, car notre 2ème était certainement mieux avec une nounou ! Dans tous les cas, actuellement enceinte d’un petit n°4, j’espère que nous aurons une place en crèche !

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  19. Je suis très émue par ton billet, peut être parce que je partage à 100% ton expérience !! (Et aussi parce que tu écris très bien !) effectivement, le personnel des crèches est très méritant !! Je ne sais pas comment elles trouvent la force d’être aussi géniales avec nos enfants malgré leur conditions de travail pas spécialement confortables.

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  20. J’ai les yeux humides sous ton article. 😭
    Ici pas de crèche mais une super nounou et l’année prochaine sera la dernière. Je sais qu’il est bien avec elle et ses copains, je sais que ça sera dur pour lui et aussi pour moi de le retirer d’un endroit où il s’épanouit super bien. ❤️

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  21. Bonjour, Je suis auxiliaire de puériculture depuis 5 ans en crèche, que j’exerce avec passion! J’essaye de m’occuper de tout ces petits en me centrant sur leur bien être, d’être présente, rassurante, apaisante… de ne pas leur montrer qu »il y a des mauvais jours… mais leur donner le meilleur. C’est un métier où l’on donne beaucoup, mais les enfants nous donnent encore plus!!! Pendant notre formation on nous conseille de ne pas s’attacher… mais en effet suivre un groupe pendant 3 ans créé un certain lien. 😉
    En tout cas quelle surprise de lire ces quelques lignes de maman. Je ne suis pas encore maman, alors vous lire était très intéressant, Nous prenons toujours le temps de discuter avec les parents, d’individualiser le plus possible ce temps de transmission mais je ne pensais pas que nos paroles pouvaient avoir un tel impact.
    Nous faisons un métier qui n’est pas toujours valorisé alors Merci.

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  22. Parce que lundi je dépose mon trésor à la crèche, je cherchais une image pour illustrer ma peine sur Instagram.
    Et la votre blog, votre article.
    Si on remercie autant une crèche c est bien qu il y a des établissements extraordinaires. J espère avoir le même avis dans 3 ans.
    Merci pour ces doux mots réconfortants

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