Féminisme·Société

Balance ton porc

Maman BCBG Blog - Balance ton porcDepuis quelques jours, tourne sur les réseaux sociaux un hashtag intitulé « balance ton porc ». L’idée étant que les personnes ayant vécu une situation de harcèlement et/ou d’agression sexuelle puissent en témoigner.
Ce serait un euphémisme de dire que beaucoup de femmes se sont senties concernées. Je parlerai pour ma part de véritable raz de marée. Des centaines, des milliers, des… centaines de milliers de témoignages qui ont ainsi déferlés… allant de la simple remarque déplacée au viol caractérisé.

Je ne reviendrai pas sur le contenu de tous ces « extraits » de situation de harcèlement. Ces histoires parlent d’elles-mêmes, il n’est pas besoin d’être juriste, politique ou psychiatre pour arriver au constat qu’il faut que les choses changent. Et vite. L’avantage de cet effet d’accumulation c’est que l’on quitte le domaine de l’anecdote pour se rendre compte que le problème a une envergure nationale (voir même planétaire)

Mais au-delà des histoires racontées, deux choses m’ont personnellement glacées.

Tout d’abord, les réactions parfois maladroites, très souvent agressives envers ces témoignages.
L’incrédulité est peut-être compréhensible au début, mais ne devrait pas tenir devant la déferlante de cas… Traiter les femmes qui témoignent d’affabulatrices ne tient pas la route non plus, sauf quand on veut sauvegarder son petit confort intellectuel. Un type a même relevé que tout n’était sûrement pas vrai, car il voyait certains comptes twitter témoigner de plusieurs anecdotes différentes… J’ai un scoop pas rigolo, mais très utile mec : une femme peut vivre plusieurs situations d’agressions au cours de sa vie. Voir même au cours d’une seule journée. On n’a pas un forfait « une agression par personne « . Je dois admettre que l’idée serait intéressante, mais si je regarde uniquement mon petit nombril, j’explose déjà le quota.
Ensuite les fameuses réflexions du genre « mais il faut aller porter plainte, ça ne sert à rien d’en parler sur les réseaux sociaux ! » Ok… Alors, déjà, témoigner d’une agression est TOUJOURS utile. Que ce soit pour la personne qui parle, ou bien pour la personne qui écoute vraiment, ou enfin pour toutes celles qui, dans l’ombre n’osent pas, ne peuvent pas parler.
Enfin, la démarche de porter plainte n’est pas évidente, psychologiquement ou même concrètement. De plus, tout les comportements dénoncés ne tombent pas sous le coup de la loi.

Enfin, ce qui m’a donné envie de vomir, ce sont les réactions du genre « mais tous les hommes ne sont pas comme ça« .

Je m’explique.
(Je vais le dire en premier comme ça ce sera clair)

Non, tous les hommes ne sont pas comme ça, et HEUREUSEMENT mon Dieu. Sinon, le monde serait invivable.
Mais il y a un temps pour tout. Il y a une indécence crasse à balancer aux femmes qui ont eu le courage de raconter ce qui leur était arrivé un truc du genre « MAIS ON N’EST PAS TOUS COMME ÇA ! MÉCHANTE ! »
Imaginez votre tête si vous racontiez à vos collègues de boulot que vous vous êtes fait arracher votre portable dans la rue, et qu’au milieu d’une phrase, Gérard de la compta vous balance « Non mais attends, on n’est pas tous des voyous hein ! Faut arrêter de généraliser !! »
D’ailleurs il est très étonnant que certains hommes, qui ne se reconnaissent pas dans ces pratiques se soient sentis visés au point de croire devoir se justifier à base de « tous les hommes ne sont pas… », « moi par exemple… »
Jusqu’à preuve du contraire, l’idée c’est « balance ton porc » pas « balance les mecs ». Ce ne sont pas des comportements masculins qui sont attaqués, ce sont des comportements déviants. Point.
Si TU te sens visé par une minette qui témoigne avoir été caressée dans le métro et suivi jusqu’à chez elle ensuite (spoiler, oui, je parle de moi) c’est que TU as un problème. Et que TU dois te demander pourquoi TU te sens visé. Peut-être que TU t’apercevras alors que TU n’as pas à te sentir solidaire des porcs. Ou bien alors que TU dois être plus attentif et faire ce que TU peux à ton niveau pour que les femmes ne soient plus confrontées à ça. Ou bien alors TU as ce genre de comportement et dans ce cas là, désolée, TU es un porc. Point.

La deuxième chose qui m’a tordu les tripes c’est ce constat, implacable : nous avons toutes une histoire à raconter. Une remarque déplacée, un regard dégouttant qui glisse sur nous, une main qui s’introduit entre nos cuisses, un inconnu qui se colle à nous dans les transports… Et nous baignons toutes tellement dans une ambiance de « normalisation » de tout ça que, moi-même, je ne me suis pas d’abord sentie concernée par ce hashtag… Mon premier réflexe a été de me dire « Ouf, moi au moins, il ne m’est jamais rien arrivé de grave »
En lisant les témoignages qui arrivaient en cascades sur mon fil twitter j’ai compris… Non le mec qui a glissé ses mains sous ma robe et qui a essayé de s’introduire plus loin ce n’était pas normal. Le type qui m’a mis la main sur le bas des reins en me traitant de garce le soir de mon mariage ce n’était pas normal. Et ce type qui a arrêté sa grosse voiture le long du trottoir pour me demander « combien je prenais » et qui après m’a suivi sur 50 mètres ce n’était pas normal non plus. Je m’arrête là, mais je pourrais continuer.
Comment avais je pu occulter toutes ces histoires, bien moins dramatiques que certaines, je suis d’accord, au point de me dire que je n’étais pas touchée par le phénomène ?

J’ai parlé de tout cela avec mon mari. Lui lisant quelques témoignages, lui parlant aussi de certaines choses que j’avais vécues. Il a conclu notre échange en disant qu’il espérait que notre fille ne serait jamais concernée.

Je me suis retournée vers ma puce, assise dans son siège auto à l’arrière. J’ai regardé ses  cheveux bouclés, ses grands yeux bruns, ses petites mains potelées. J’ai regardé sa barrette qui glissait le long de sa joue, sa salopette pleine de terre du parc. Elle m’a souri, de toutes ses huit petites dents.

La gorge nouée j’ai répondu :

« Elle sera concernée. Dans pas longtemps. Quelques années à tout casser. Un type la sifflera comme un chien. Un autre lui volera un baiser. Un troisième lui caressera les fesses, la poitrine. Dans la rue, à l’école, au collège, au lycée, au travail… »

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« Sauf si le monde change »

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Mes amies 3 enfants en 3 ans et Colombes Mum ont elles aussi réagi sur ce sujet. Vous pouvez retrouver leurs articles ici et ici. N’hésitez pas à aller lire leur témoignages !!

 

99 commentaires sur “Balance ton porc

  1. Je ne suis malheureusement pas certaine que le monde change d’ici que nos filles aient grandi… mais peut être seront elles au moins écoutées. Peut être que ces comportements seront moins banalisés. Peut être qu’on ne leur reprochera pas leur tenue vestimentaire… Peut être…

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    1. Moi non plus je ne suis pas certaines que le monde ait complémentent changé d’ici là, mais en tout cas je vais me retrousser les manches pour faire ce que je peux, à mon petit niveau… ! Et si nous sommes nombreux à le faire, au moins cela avancera dans le bon sens, même un petit peu 🙂

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  2. Très bon texte. Tu m’enlèves les mots de la bouche. Il faut que les mentalités changent, que les comportements changent. Malheureusement, nous n’avons pas fini notre combat. Avec les commentaires méprisants et qui banalise les faits qu’on a pu lire sur Twitter dernièrement, je me dis que la partie n’est pas prête d’être gagné pour nous.

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    1. C’est sûr que ce sera une rude partie. Nous ne verrons sûrement pas le résultat de notre vivant, mais j’aime à croire qu’en faisant des efforts à notre petit niveau (ce qui n’empêche pas que de grandes orientations doivent être prises au niveau politique, justice etc.) on ferra avancer les choses dans le bon sens 🙂

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  3. Ton article me fais froid dans le dos. comme toi, au début je me disait ouf, je n’ai pas été concerné. Et puis en fait si! Oh, rien de grave comme tu dis, la routine, j’ai envie de dire. Mais ce n’est pas normal, on ne devrait pas l’accepter, mais comment faire? En effet, c’est toute la société qui doit changer. Et ça passe par l’éducation de nos enfants, des petits garçons.
    Alors bien évidemment que tous les hommes ne sont pas comme ça et heureusement!
    Mais je partage ton analyse, les hommes qui sont sur la défensive, c’est qu’ils sont quelque chose à se reprocher.
    Ce n’est pas un sujet très joyeux mais je suis quand même contente que tout cela explose. Enfin, il faudrait quand même que ce soit suivis d’acte sinon, ça ne servira pas à grand chose. J’espère que tout ça va avancer, doucement mais surement. Enfin, si ça pouvais aller vite ça serait bien aussi mais malgré mon positivisme, je reste réaliste.
    Merci pour cet article.
    Et sinon, le soir de ton mariage, ça m’a donné envie de vomir, il n’est pas censé y avoir que des invités que l’on connais et qui savent un minimum se tenir? Berk

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    1. je pense que l’effet bénéfique de toute cette histoire c’est la prise de conscience que tous ces petits actes qu’on minimise car ils sont récurrents, qu’on considère comme faisant partie de notre « quotidien » de femme sont en fait, anormaux.
      Bien sûr cela restera toujours moins grave qu’un viol mais je pense que la banalisation de toutes ces agressions créé un climat favorable à ce que des choses plus graves se passent et ne soient pas forcément dénoncées ou punies (la fameuse « culture de viol »)
      Après comme tu dis, même si à notre niveau nous pouvons agir sur l’éducation de nos enfants, garçons et filles, il faut aussi que cela soit suivi d’actions à un autre niveau !

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      1. Je suis tout à fait d’accord et effectivement, il faudrait que ça suive plus haut. Mais je pense aussi que certaines personnes haut placés n’ont pas intérêt à ce que ça change. Mais j’espère quand même qu’au vu de l’ampleur de phénomènes ça bouge quand même. Je croise les doigts.

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  4. Depuis hier la sorti de ce # je t’avoue que j’ai lu des choses tellement glaçante que j’ai fui les RS faisant moi aussi parti de ce #metoo….Une chose est sure c’est que j’éduquerais mon fils dans le respect de tout les êtres humains (homme, femme, enfants, animaux (oui aussi)) et je souhaite de tout cœur pour lui aussi que ce monde change comme pour tout nos enfants ❤ Nous avons les armes de l'éducation et du respect en main.

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    1. C’est vrai que c’est dure à supporter, surtout quand ça fait écho à notre propre vécu. Il y a clairement des témoignages que je n’ai pas pu lire.
      J’aime beaucoup ta vision des choses : oui nous avons les clés d’une partie du problème (même si cela ne réglera pas tout loin de là !) : l’éducation.
      J’espère arriver aussi à éduquer mes enfants dans ce sens !!

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  5. Je me reconnais tellement dans ton texte… Je ne me suis pas sentie concernée plus que ça, jusqu’à ce que me reviennent en tête mes années dans les transports parisiens ! On banalise tellement, le fait de se faire frotter dans les métros ou les bus bondés, que s’en ai flippant… Et quand je vois ma fille, de 7 ans, je me dis que très vite, il va falloir aborder le sujet, que très vite, elle va devoir comprendre que son corps lui appartient et que quoiqu’on en dise, ces comportements peut-être banals, ne sont pas anodins et ne sont pas normaux ! Merci pour ce coup de gueule, malheureusement encore bien nécessaire !

    Virginie

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    1. Merci Virginie ! Les transports, surtout parisien, sont malheureusement le lieu où une femme se fait tellement agresser, qu’on finit par occulter un peu les choses (sinon on deviendrait folles. et puis on intègre très vite que si personne ne s’en émeut ou réagis, c’est que c’est un peu la norme non ?)

      Nous avons beaucoup à apprendre à nos fils et à nos filles pour améliorer cette ambiance !

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  6. Quand j’étais enceinte et qu’on ne connaissait pas le sexe, le Viking me disait qu’il avait « peur » d’avoir une fille parce qu’elle allait forcément vivre des moments difficiles dans ce monde. Quand on a su que c’était un garçon, on s’est bien dit que c’était notre responsabilité de l’éduquer pour qu’il respecte tous les individus comme ses égaux, femme ou homme, peu importe la couleur, la religion, la préférence sexuelle.
    Ici aux US, le harcèlement de rue n’est pas aussi fréquent, ni les regards appuyés d’ailleurs, ce qui fait qu’il est encore plus choqué de voir comment fonctionne une rue française… mais il persiste des choses bien plus subtiles que mon mari ne voyait pas forcément avant que je les pointe du doigt! Tu as absolument raison dans ton article, il FAUT en parler pour que chacun en prenne conscience.
    * Quelques exemples français: au lycée, c’était « la routine » qu’on me pince une fesse dans un escalier ou qu’on me touche le derrière, qu’on me lâche un « t’es bonne ». Le pire, c’est que ça venait d’un « ami » avec qui je suis restée en contact jusqu’à il y a peu, car j’avais intégré ce comportement comme étant normal voire flatteur (bah oui, si votre propre famille/votre groupe d’amis vous dit sans cesse « ah t’as de la chance (!!! je rêve) il fait ça parce qu’il te trouve jolie », vous y croyez; c’est plus facile d’entrer dans le déni que de regarder un peu plus loin et de s’apercevoir qu’on est en train de se faire agresser). C’est des années plus tard, lors d’une visite en France et d’un ciné qu’on s’est fait, que je me suis aperçue que j’avais développé un genre d’anxiété de me retrouver seule avec lui dans une salle noire et assis côte à côte — et là, je me suis dit que ce n’était pas normal. Quelques mois après cette prise de conscience, j’ai coupé tout contact quand, enceinte, je lui parlais de mes nausées et il me disait « non non, parlons plutôt de cul, j’ai des besoins ». Après confrontation quant à son comportement, c’était moi « la folle, la prude », je « faisais ma crise » et j’avais « un grain ». Selon lui, je lui devais de quasiment me faire passer pour le téléphone rose car j’étais son amie… Euh non, non merci, et adieu!
    Une fois, sur le campus de la fac, un mec m’a arrêtée et insistait pour que je l’embrasse. Heureusement qu’il y avait des gens autour! J’ai fuis mais j’avais peur qu’il me suive ou me retrouve.
    Le pire étant un petit-ami que j’ai eu entre 19 et 21 ans, très certainement narcissique dans le sens psychiatrique du terme, mais je pense que mes descriptions seraient trop graphiques pour ce blog.
    * Quelques exemples américains: beaucoup plus subtile, c’est plutôt des remarques lors de l’annonce de ma grossesse qui, en gros, voulaient dire « ah merde, tu vas prendre du poids/changer de corps » en me dévisageant de la tête aux pieds.

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    1. Merci Aurore, c’est intéressant d’avoir le point de vue outre-Atlantique !
      Ça me rend triste qu’on en soit au point d’être soulagé d’avoir un garçon, juste car la vie sera beaucoup plus simple pour lui…et en même temps, je comprends ce sentiment : en l’état actuel des choses…
      Ton « ami » est incroyable : c’est lui qui a un problème de comportement, mais c’est toi qui est « coincée/prude/hystérique »….. j’adore ! 😮
      Comme on dit, si les types ne voient pas où est le problème, c’est qu’ils sont une partie de ce problème…

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  7. j’ai le vide en vrac, j’ai tellement mal quand je lis tous les témoignages sur twitter avec certaines qui se sont faits violées plusieurs fois…force est de constater les mêmes choses que toi. C’est devenu normal alors que ça ne le devrait pas, certaines vont même jusqu’a penser qu’elles le méritent, souvent parce qu’elles n’ont pu trouver du réconfort auprès de l’entourage. Ils me font bien rire ce qui disent qu’il fallait parler avant mais je n’ose imaginer à quel point c’est dur d’en parler, surtout devant l’incompréhension des proches. Je ne sais pas qui est le pire, le mec qui fait ça ou par exemple les parents qui minimisent les faits et ne se rendent pas compte que leur fille est détruite à vie, ou encore ceux qui disent que c’est de la faute de la fille. On dit qu’il y a deux sortes de gens pourris, ceux qui commettent les actes et ceux qui ne dénoncent pas ces actes quand ils en voient ou en apprennent un. C’est sûr qu’il est simple de parler et que moi-même je ne sais comment je réagirais face à quelqu’un qui me parle de ça mais j’essayerais au moins de l’écouter.

    Quand je lus tout ça je me dis que j’ai de la chance, de la chance d’avoir eu un fils. Qu’on le veuille ou on la vie sera plus facile pour lui que pour une fille.Toutefois je pense que j’ai un rôle à jouer, je ferai tout pour que mon fils ne devienne pas un de ces porcs. Qu’il apprenne à respecter les femmes, à les chérir, et non à les agresser en pensant que c’est normal. Je crois que ça commence aussi par là carton cela ne doit pas être normal.

    Je vais m’arrêter là car je risque de partir dans un long roman.
    Je t’embrasse

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    1. Merci Clarisse. Je suis super émue de voir que toutes les mamans ont conscience que l’éducation de leurs fils sera primordiale.
      On pense toujours que ce sont les « autres » qui insultes, suivent, harcèlent, violent… mais je pense que nous sommes tous concernées, et responsable de donner une éducation qui ne laisse pas, n’incite pas nos fils à prendre cette voie….

      Et leur apprendre aussi à ne pas nier, remettre en question les femmes qui disent avoir vécu ces choses là. A les écouter, les soutenir, les défendre aussi.

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    1. Aahhahaa tu vas te transformer en cocotte minute !
      Ton article m’a permis de finaliser celui-ci, qui traînait dans un brouillon à moitié fini… Je pense qu’il y a encore beaucoup à dire avant d’épuiser le sujet donc si tu refais un article dessus, cela ne sera pas inutile ! 🙂

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      1. Je ne pense pas… a moins que j’en fasse un séparer pour montrer ceux des autress. je tiens un blog dont le but est surtout de distraire.
        Mais dans chaque clown il y a un enfant qui pleure. Est ce pour cela que je suis à la fois quelqu’un qui aime faire rire et une vraie coulrophobe ?

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  8. Très dur à lire ce hashtag, et il me ramène forcément à des souvenirs que je préfère oublier.

    Je n’ai pas de fille pour qui trembler, mais j’ai un fils. Et je tremble aussi qu’un jour il imagine que les femmes lui doivent quelque chose ou qu’elles sont à sa disposition. Je sais que je fais de mon mieux de mon côté, mais est-ce que ce sera suffisant ?

    Car ces hommes que je connais ayant agressé verbalement et/ou sexuellement moi ou d’autres femmes, ce sont des hommes « normaux ». Ils ont tout sauf une tête de porc, ce sont des hommes qui sont aimés, appréciés, qui ont été jeunes, qui ont changés, qui « ne se rendaient pas compte ».

    Et si c’était mon fils ?

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    1. Tu as tellement raison. Et je trouve ça super courageux et lucide de se dire « et si c’était mon fils »… beaucoup de personnes préfèrent se dire que cela arrive chez les « autres » et que son enfant ne ferait jamais de telles horreurs.
      Mais pour cela encore faut-il lui apprendre à ne pas les faire, à ne pas trouver ça normal, à ne pas imaginer que les femmes lui doivent quelque chose. Bref, il faut prendre le taureau par les cornes ! 🙂

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    1. Oui, la banalisation de ce que nous vivons toutes et presque aussi grave que les agressions que nous subissons. J’espère que toute cette polémique aura au moins comme effet de mettre en lumière l’ampleur du problème…

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  9. C’est dur de se dire que ma fille va grandir dans ce monde. Il ne m’est jamais rien arrivé de « grave », quelques mains aux fesses, jamais ailleurs. Mais beaucoup, beaucoup trop de remarques, de sifflements, de regards un peu trop appuyés sur mon décolleté…
    Il y a aussi eu ce petit copain de prépa avec qui j’ai rompu qui s’est accroché pendant près de 2 ans (!!!!), cet autre au collège qui m’a harcelé, pas méchamment, mais collant au point que j’ai fini par le ridiculiser devant tous ses potes pour avoir la paix (au bout de près de 2 ans quand même là aussi) et enfin ce dernier qui ma proposé un plan à 4 (re!!!!) sachant que j’étais en couple pendant mon stage de fin d’études ! Rien de grave, non, mais ça me noue le ventre de me dire que ma Biscotte connaitra surement (j’aimerais pouvoir écrire peut être…) tout ça à son tour !
    Et pour le sale type de ton mariage, mais là je suis sans voix ! Comment il a pu oser, ce jour là en plus ?!!

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    1. Tu dis qu’il ne t’es jamais rien arrivé de « grave », mais ce que tu as vécu, même si nous sommes d’accord pour dire que cela aurait pu être pire, c’est déjà « grave ».
      Je vais être peut être un peu extrême, mais j’ai l’impression qu’en minimisant ces agressions, la société créé une ambiance où des trucs plus grave seront, sinon encouragés, du moins rendus possible.

      Je pense qu’en fait, il ne faut plus laisser rien passer, pour que le seuil de tolérance s’abaisse et qu’on reconnaisse que oui, même « juste » une main aux fesses, un regard dans le décolleté, c’est mal, et pas normal.

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  10. Et bien comme beaucoup je pense je ne me suis pas sentie concernée alors qu’au final c’est parce qu’on a banalisé la chose qu’on s’est pas sentie concernée…Car en fait tout le monde trouve ça normal alors que ça n’en reste pas moins du harcèlement, et le harcèlement de rue je crois qu’on peut dire que chaque femme le but au moins une fois dans sa vie si Ca n’est pas quotidiennement selon là où tu habites…ton article nous démontre que même si l’on met le doigt là où ça fait mal, la conscience masculine (pas tous les hommes je parle en généralité) n’est pas prête de changer et effectivement c’est effrayant pour l’avenir de nos petites filles !

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    1. L’avantage que je vois à toute cette affaire, c’est justement la prise de conscience (qui j’espère s’étendra aux hommes aussi) que non, le harcèlement, les gestes et regards déplacés, les blagues et insinuations graveleuses, ce n’est pas normal, ni acceptable.

      Et cette prise de conscience, c’est pour moi, la première étape pour faire changer les choses 🙂

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  11. Comme toi au début, je ne me suis pas sentie concernée. Ayant un physique de petite fille (très peu de poitrine, pas de fesses…) je ne subi pas ces petites agressions du quotidien, les hommes qui ne regardent de votre poitrine… Et pourtant, en réfléchissant un peu je me suis souvenue de quelques situations dans lesquelles je m’étais sentie mal à l’aise, notamment une conversation surprise entre deux jeunes hommes à propos de mes jambes (j’étais ce jour-là en jupe assez courte) où j’avais vraiment eu l’impression d’être un simple morceau de viande, un pur objet sexuel. Et puis il m’arrive aussi, l’âge venant et mon style vestimentaire changeant, de me faire aussi interpeller dans la rue. Certes cela n’est rien par rapport à ce que d’autres femmes peuvent ou on pu subir, et je me suis demandée si j’étais bien légitime à « me plaindre ». Mais tout bien réfléchi je pense que oui, il faut dénoncer ces comportements si minimes soit-ils et si insignifiants qu’ils puissent paraître, car ils sont les reflets de quelque chose de plus profond, d’un irrespect des femmes qui sont ramenées à de simples objets sexuels.
    Pour finir tout de même sur une note plus positive, je ne sais pas si cela tient au milieu dans lequel j’évolue, mais j’ai tout de même l’impression que ceci est de plus en plus reconnu, aussi par les individus de genre masculin et que les jeunes sont plus attentifs à cela. Nombre de mes amis sont tout aussi révoltés que moi lorsqu’ils voient de tels comportements et n’agiraient jamais ainsi. Je veux voir là une lueur d’espoir et la preuve que l’éducation et le dialogue portent leurs fruits.

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    1. Merci Milounette pour ton commentaire. je suis d’accord avec toi : même si cela nous parait moins « grave » que ce qui arrive à d’autres, il est quand même légitime de se plaindre, pour que soit reconnu que non, ce n’est pas normal.

      J’ai l’impression qu’en minimisant ces agressions, la société créé une ambiance où des trucs plus grave seront, sinon encouragés, du moins rendus possible.

      Mais cela étant, je suis d’accord: on constate quand même une prise de conscience chez certaines personnes, femmes, mais aussi hommes et ça il faut s’appuyer dessus pour ne pas perdre espoir, et continuer à avancer 🙂

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    1. J’ai lu ton article (du coup, je me suis aussi permis de faire un petit lien vers lui 😉 ) nous avons beaucoup à faire, en tant que mamans de garçons, pour réussir leur éducation sur ce coup ! (mais je ne me fais pas vraiment de soucis pour ton fils, avec ta vision de l’éducation 😉 )

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  12. Je ne sais même pas quoi dire.. C’est tellement ça.. Nous sommes toutes concernées..
    Je plains ma nièce de quelques mois qui va certainement vivre les mêmes choses..

    Pour te dire,j ‘ai même peur d’avoir des enfants et d’avoir une fille. Je ne voudrais vraiment pas qu’elle vive avec « ma » crainte..

    J’avoue que j’en ai aussi marre de devoir justifier les comportements déplacés. Y’a toujours ceux qui disent « mais c’est normal, elle a trop bu ».. Mais non c’est pas normal. Pourquoi on nous fout pas la paix? Pourquoi on doit vivre dans la crainte de se faire tripoter ou violer? Pourquoi on ne peut pas vivre comme un homme?

    PS: je n’ai pas osé mettre de message sur mon fb avec le #metoo ou autre. Justement parce que je ne suis pas assez forte psychologiquement, actuellement, pour supporter les  » oui mais si tu as fait ça, c’est normal que.. « 

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    1. Je suis d’accord, c’est très inquiétant pour nos filles, nièces, cousines, petites sœurs tout ça…
      Mais je veux être optimiste et me dire qu’à notre niveau, nous pouvons contribuer à améliorer les mentalités en ne laissant plus rien passer, en éduquant, en informant, en soutenant.

      Bien sûr il faut aussi que toute cette prise de conscience qui est en train de se faire (du moins, j’ai l’impression) se traduisent à un autre niveau… politique, judiciaire etc.

      Et l’argument de « elle avait trop bu » me mets hors de moi… cela ne justifie RIEN.
      Je suis malade de la mentalité ambiante qui essaye toujours de trouver des excuses « elle avait bu », « elle avait flirté » « elle avait mis une jupe »…. et? quoi?
      Les 3/4 des mecs ne se jettent pas sur les femmes sous le prétexte d’un sourire ou d’un regard non ? Alors les autres n’ont qu’à se tenir.

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      1. Il faut qu’il ait des personnes comme toi, qui soient optimistes. Après les nombreux attentats, je me disais juste « je ne veux PAS d’enfant » maintenant que je suis avec une personne que j’aime, j’ai tendance à voir les choses différents, donc j’espère devenir aussi optimiste que toi sur le futur 🙂

        Je comprends, c’est ce que j’essaye de faire également. Mais c’est vraiment pas évident.

        J’ai lu en partie un discours de Schiappa. Elle disait qu’il fallait faire une échelle de « harcèlement » en gros.. Elle expliquait que se faire siffler n’est pas considéré comme du harcèlement. Personnellement, lorsque l’on me siffle, j’ai le coeur qui bat plus fort, j’ai peur et je me demande si le ou les mecs vont me suivre jusqu’à chez moi.

        Moi aussi ça me rend folle. Surtout lorsque ça vient d’une fille. La dernière fois que j’ai eu cette discussion avec une personne pro du « elle aurait du.. », j’ai dit à cette femme: » les mentalités doivent changer que cela soit des hommes et des femmes ». Elle m’a dit qu’elle était d’accord sans se rendre compte que je lui demandais de changer sa mentalité. Avant ça, je lui disais que c’était aux mecs de tenir leur bite..
        L’autre exemple que j’ai.. C’est si un homme a un pantalon moule bite.. est ce que les femmes vont lui sauter dessus et le violer en disant « bah c’est lui, il n’avait pas qu’a mettre ses attributs en avant merde. C’est de sa faute ».
        Ca me fatigue vraiment.

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        1. Ah je ne sais pas si on est optimiste en ayant des enfants, ou juste pragmatique : ce sont eux qui changeront notre avenir 🙂

          Je comprends l’idée de l’échelle de harcèlement car effectivement TOUT n’est pas du harcèlement, il faut qu’il y ait répétition par exemple mais… vu que ces agressions sont régulières NOUS avons quand même un sentiment de harcèlement du fait de l’accumulation de toutes ces choses. Après au niveau législatif malheureusement il y aura une définition, et tout ne pourra pas être compris dedans… mais on part de tellement loin, que tout avancée en ce sens sera bienvenue….

          Hallucinant, l’histoire que tu racontes… elle ne s’est pas sentie du tout visée la minette !

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          1. Oui je comprends. Mais j’imagine que chaque génération c’est dit la même chose.. Je ne sais pas trop si on évolue de façon positive pour autant :/

            Oui c’est totalement ça. On le subit tellement régulièrement que pour nous c’est du harcèlement.. Je comprends donc ta vision :))

            Non non, elle était satisfaite de ma phrase.

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    1. Je le souhaite aussi. J’ai l’impression que l’ampleur du truc va quand même déboucher au moins sur une prise de conscience. Que les hommes réalisent que ces agressions, insultes, harcèlement concernent toutes les femmes, que ce n’est pas normal, qu’il faut changer en profondeur une partie de notre mentalité… (et que les femmes le réalise aussi, car, moi la première, je minimisais beaucoup ce qui m’était arrivé…)

      J’ai le même espoir que toi pour mon fils ! Je suis une optimiste, je suis sûre que nous pouvons améliorer les choses à ce niveau, en éduquant nos enfants 🙂

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  13. Pfiouh, ton texte me serre le coeur. Comme toi et la plupart d’entre nous, je ne me sentais pas concernée. Mais évidemment, le déni est là. C’est tellement ancré dans notre culture, que l’on pense que ce sont des désagréments inévitables, un passage obligé – on ne le vit pas comme une agression sexuelle mais comme un truc normal (peut-être parce qu’on est habitués à penser que les mecs ont du mal à refréner leurs pulsions ? C’est d’ailleurs plutôt méprisant comme opinion, mais tellement répandu…). J’ai dû oublier beaucoup de mésaventures qui me sont arrivées, mais depuis hier je me creuse la tête, et je retrouve petit à petit : mains aux fesses, frottements, sifflements, allusions clairement déplaisantes et j’en passe… Je suis par contre sciée par le mec dégueulasse qui t’a harcelée le soir de ton mariage : ce n’est plus de la banalité ça ! C’est une pure horreur. Je compatis et suis scandalisée.
    Après, je me rappelle que lorsqu’on était ados, avec mes copines, on vivait les approches des mecs comme un danger grisant. Par exemple j’avais une copine qui était toute flattée de se faire suivre par des mecs dans la rue (j’ai retrouvé une vieille lettre lors de mon déménagement où elle le racontait, donc je peux en témoigner). Je pense que à l’époque nous le vivions comme un jeu, par goût peut-être de la transgression ou comme une marque d’admiration de la part des garçons/hommes, et ne nous rendions pas compte des potentielles mauvaises intentions de ceux-là. Face aux ados innocentes que nous étions (et que mes 2 filles seront un jour), je suis atterrée de penser que beaucoup de porcs nous entourent quotidiennement et peuvent se croire tout permis sur le corps des femmes, de profiter de la naïveté des jeunes. Et comme dit plus haut, la plupart de ces agresseurs n’ont même pas une tête de porc et ont toute l’apparence de mecs normaux. Pouah.
    Allez, gardons l’espérance, l’humour et même, j’oserais même dire, le pardon vis à vis de nos agresseurs (pardon pour celles qui seront choquées par ces derniers mots – cela n’empêche pas de porter plainte évidemment quand il y a lieu)

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    1. Le déni… c’est tout à fait ça… ou une sur-banalisation. Une idée ancrée qui nous pousse à penser que les hommes sont soumis à leur pulsions et donc que cela fasse partie de la normalité qu’ils nous reluquent, nous touchent, nous fassent des allusions… alors que comme tu le dis, c’est hyper méprisant. Et beaucoup d’hommes ne s’abaissent pas à cela, donc les « pulsions » (elles ont parfois bon dos !) sont maîtrisables.

      Ado, nous avons souvent envie de plaire, de tester notre pouvoir de séduction, de voir si nous pouvons déclencher l’intérêt d’un membre du sexe opposé… mais souvent nous ne voyons pas plus loin, pas plus mal qu’un sourire ou un compliment. Certains préfèrent y voir un chèque en blanc pour toutes sortes de choses.
      Suivre une femme/fille dans la rue, c’est juste malsain, ce n’est pas un honneur rendu à la féminité.

      Mais je te rejoins sur l’espérance (l’Espérance ? 😉 ) et même sur le pardon. Je crois que l’homme (l’Homme) peut s’améliorer, qu’une prise de conscience va se faire, que certains (pas tous malheureusement) porcs d’hier peuvent changer leur vision des choses, et que cela améliorera le monde dans lequel nous vivons, et dans lequel nos enfants vivront.

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      1. Merci de croire à ce changement possible, cela fait du bien d’être au moins 2 à Espérer 🙂 C’est peut-être facile pour moi de parler de pardon étant donné que je n’ai pas été agressée gravement. Je pense cependant que, après la dénonciation nécessaire de ce genre d’actes graves, et la sanction le cas échéant, le mieux que l’on puisse faire c’est d’essayer de pardonner. Ce que nous pouvons changer, dans la marche vers un monde plus fraternel, c’est d’abord nous-même. Ce qui n’empêche pas de se défendre, de revendiquer, de pousser des coups de gueule, de dénoncer encore et toujours les abus (car il ne faut pas se leurrer, même s’il y a une prise de conscience collective, il y aura toujours des abus hélas), de mieux éduquer nos fils et nos filles au respect de l’autre. Evidemment.
        Bref, c’est compliqué à mettre en mots, car mon message peut être mal interprété, surtout quand cela touche personnellement un si grand nombre de personnes. Toutes ces femmes, toutes ces victimes d’agressions (il y a aussi des garçons…), j’aimerais juste parfois les prendre dans mes bras et leur exprimer ma sympathie, sans avoir à parler. J’en ai mal dormi la nuit dernière d’y tellement penser… Bref… Merci pour ton texte encore une fois Maman BCBG, cela libère la parole, cela fait du bien. 🙂

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  14. Si le monde change…
    J’aimerai de dire oui, j’aimerai le penser, j’aimerai le croire…
    Je mène un combat quotidien avec mes classes de 24 mecs, ado et presque adultes et ça me déprime. Ca fera bientôt dix ans et mon combat est toujours le même.
    Alors oui, ils ont besoin de se démarquer, de se construire une image, de se la péter…
    Oui, il y a l’effet de groupe…
    Même rien en change pour le moment… toujours les mêmes histoires avec simplement d’autres acteurs, toujours les mêmes remarques, toujours le même vocabulaire…
    Je continue en espérant que certains seront réceptif à long terme.
    Je continue car aujourd’hui ça fait parti de mon métier.
    Je continue car j’ai une fille.
    Et surtout j’espère que le moment venu, je saurai faire passer le message auprès de nos fils.
    Toutes ses femmes qui subissent sont forcément les filles de quelqu’un. Mais pire encore, tous ces gros dégueulasses sont également les fils de qqn !!!

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    1. Rien à ajouter à ton commentaire : les victimes et les agresseurs sont tous les enfants de quelqu’un (ou les frères, sœurs, cousins, amis…)

      Mais l’effet de groupe et la mentalité ambiante n’aident pas à faire émerger les bons comportements 😦
      Merci de te battre à ton niveau !

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  15. Il y aura toujours des comportements irrespectueux, dégradants, imbéciles… Mais j’ai du mal avec cette tendance de voir la vie en noir. C’est une chose que d’être consciente que la mocheté dans le monde existe, et je ne souhaite pas dénigrer ce qu’ont subi de (trop) nombreuses personnes, mais je suis convaincue que la beauté est tout aussi présente… Combien de personnes (et pas que des femmes !) ont su apprendre à dire non ou même simplement à relever une blague sexiste de manière à se faire respecter ? Combien de personnes (et pas que des hommes !) ont soutenu une personne victime d’un harcèlement pour éviter que ça ne dégénère ? Car oui, je suis convaincue que grâce à une éducation qui apprend à être intègre, défendre ses valeurs personnelles quitte à aller à l’encontre du « qu’en dira-t-on », à savoir identifier et réagir avec intelligence à des situations qui blessent, il y a déjà des personnes aujourd’hui qui sèment de belles graines d’espoir. Alors continuons en tant que parents et adultes à faire de même avec la conviction que ces efforts seront récompensés !

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    1. Je suis tout à fait d’accord avec toi sur le fait que, oui, l’espoir et les belles choses existent. Il ne faut pas les nier, il faut au contraire s’appuyer sur elles pour avancer.
      Mais aujourd’hui, et vu la masse absolument ahurissante de commentaires méchants, sexistes, imbéciles ou ignorants lorsque les victimes des actes de harcèlement, d’insultes ou de viol, il y a un réel problème de compréhension du phénomène.

      Alors, remuer la boue n’est agréable pour personnes, ni pour les victimes, ni pour les gens « lambda » qui à priori ne se sentent pas concernés.
      Mais c’est une étape nécessaire, pour faire réaliser, et permettre comme tu dis, que de plus en plus de personnes puisse relever les blagues sexistes, aider les victimes de harcèlement, semer des graines d’espoir.

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  16. C’est triste mais à cause de tout cela, de tout ce que j’ai pu vivre, nous laissons beaucoup moins de liberté à ma fille de (presque) 12 ans qu’à mon fils (et nous savons qu’il peut aussi arriver des choses aux garçons … de lui même, il ne sort jamais seul dans la rue car lui aussi a peur). Ma fille vit cela comme la plus grosse injustice au monde. Peut-être qu’on la surprotège en ne la laissant pas aller à la piscine seule avec des copains … mais je me souviens des gestes déplacés de mes « copains » au même âge, eux qui ne se gênaient pas pour peloter dans les moments de jeu ou « pour rigoler ».
    J’ai raconté tout ce qui m’est arrivé à ma fille : le mec qui me suit dans Lille puis le tram, puis devant chez moi et me crache dessus en m’insultant parce que je ne le laisse pas entrer, la voiture qui me suit, les mecs qui me demandent de monter en voiture pour leur montrer où est le bar tabac le plus proche, le mec qui m’invite à boire un verre d’amitié et m’enferme à double tour puis essaie de me sauter dessus, les exibitionnistes dans les parcs …
    On ne sait plus comment réagir parfois … ça me rappelle l’histoire des chiens méchants. Mes parents m’avaient toujours dit de ne pas montrer au chien que j’ai peur. Cette fois là quand le berger allemand s’est approché de moi, c’est ce que j’ai fait. pas de mouvements brusques, pas de mouvements du tout. Il m’a tout de même mordu. Légèrement mais il l’a fait. Avec certains mecs, c’est pareil, tu ne sais pas si tu dois répondre poliment pour qu’ils te laissent tranquille ou les insulter, changer de trottoirs, fuir et montrer que tu as peur …
    Pour finir, je dirai juste que je connais également des hommes ayant été agressés sexuellement par d’autres hommes … et que parmi tous les témoignages lus, beaucoup relevaient plus de pédophilie que du sujet d’origine du hashtag. Le proviseur de mon collège a été en prison pour pédophilie. Certaines filles de l’UNSS se sont plaintes qu’il les prenait en photo en sous-vêtement pour les aider à devenir mannequin. Un soir avec une amie, nous avions été dans son bureau, seule. C’était étrange. Il était très sympathique. Il n’a rien fait qui nous ait choqué. Il voulait savoir quels garçons nous plaisaient … finalement c’était étrange comme question pour un proviseur … [J’ai fini mon commentaire aussi long qu’un billet :-p ]

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    1. Merci pour ton commentaire.
      Je comprends tout à fait que vous protégiez plus votre fille mais c’est tellement injuste de se dire que sa liberté est plus limité que celle d’un garçon car on a peur pour elle.
      Quand on y réfléchit, c’est vraiment être punie pour une faute que d’autres pourraient commettre (je ne juge pas votre manière de gérer la situation hein, je la comprends même très bien au contraire c’est juste que… c’est injuste 😦 )

      Mais tu as raison : montrer qu’on n’a pas peur, cela n’empêche pas les chiens (et les porcs) de faire du mal malheureusement 😦

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  17. Je pourrais te dire que ton article est bien et qu’il me plait mais je ne le ferais pas… Je vais plutôt te dire qu’il est juste ! Terriblement juste !
    Je suis sensibiliser sur cette question depuis longtemps maintenant, ce qui est une bonne chose mais en même temps tu fais de plus en plus attention et remarque de plus en plus de choses à commencer par la non réaction des témoins qui peuvent être présents.
    Je te rejoins sur tout et je suis moi aussi victime de ces agressions depuis bien trop longtemps.

    Quand je suis tombée enceinte, je me suis dit que si c’était un garçon nous aurions le devoir de l’éduquer correctement et de lui apprendre à s’interposer mais je me suis aussi dit que si j’avais une fille nous serions dans l’impossibilité de la protéger de tout ça.
    Les femmes connaissent ces agressions très tôt, trop tôt, si bien qu’elles finissent par faire parties du quotidien, si bien qu’elles leurs volent une partie de leur innocence et de leur insouciance enfantine avant l’heure.

    Témoignons, portons plainte, réagissons, interposons nous il le faut parce que nous ne voulons pas de ça pour toutes les générations de femmes qui nous suivront.

    Un type un jour à voulu me frapper parce que m’étais interposée entre lui et une autre femme, je ne te dirais pas ne pas avoir eu peur mais en tous les cas j’ai eu le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait, ce que j’aurai voulu que l’on fasse pour moi. Je n’ai donc jamais eu peur de recommencer.

    Merci pour ton article.

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    1. Merci 🙂
      Comme tu dis, lorsqu’on commence à être sensibilisé à ces questions, on remarque de plus en plus de choses. Et j’espère que toutes ces histoires sensibiliseront les gens et qu’eux aussi seront plus attentifs, plus intransigeants envers ceux qui commettent ces actes et que la société ne laissera plus passer, ne considérera plus cela comme normal, banal, qu’une femme se fasse embêter quotidiennement.

      Waou, tu t’es interposée… !!! Chapeau, cela a du tellement soulager la femme que tu as aider. C’était ce qu’il fallait, mais ça demande beaucoup de courage 🙂

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  18. Je ne me sentais pas tellement concernée par toutes ces histoires avant ce matin. Et puis j’ai lu l’article de Colombes Mum et là plein de choses me sont revenues en tête… Je ne les répéterai pas à nouveau ici car c’est long et pas beau à raconter mais j’ai tout écrit là-bas.
    Et puis finalement, comme toi, je me retourne et je vois ma fille et je me dis qu’un jour, sûrement bien trop tôt, elle sera concernée par tout ça. C’est bien la première fois que le fait qu’elle soit une fille me fait peur! J’espère que d’ici là les mentalités changeront même si je n’y crois pas tellement…
    Finalement, on est tellement toutes concernées que ça en devient triste voire même à vomir. Faisons en sorte que cela s’arrête. Stigmatisons les porcs qui font ça et améliorons le monde pour nos enfants!

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    1. J’ai lu ton commentaire chez Colombes 🙂
      Les mentalités changent mais c’est tellement long… Le fait que nous soyons toutes concernées doit nous donner de l’élan pour changer tout ça. Je veux y croire pour nos filles en tout cas (et je réduirai en miette celui ou celle qui lui fera du mal.. je ne pourrai sûrement pas changer le monde, mais j’espère au moins pouvoir apporter un soutien sans failles à mes enfants)

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  19. Un super témoignage, malheureusement tout ne change pas du jour au lendemain et c’est bien le problème, et ce n’est pas normal! J’ai un Loulou et ton témoignage renforce ma volonté de lui expliquer davantage à quel point il faut se respecter les uns les autres, ne pas commettre d’erreur vis-à-vis des autres et respecter le sexe féminin entièrement. Si un jour j’ai une fille, j’insisterais également sur plusieurs points. Aucunement je n’accepterais ces « porcs » mais force est de constater que les filles de nos jours à partir de 12-14ans jusqu’au lycée on un comportement très différent & des tenues vestimentaires absolument pas adapté! Je ne dis pas toutes, il ne faut pas faire une généralité mais je travaille près d’un lycée et je les vois, c’est catastrophique…je ne vous parle pas du comportement et des menaces…mais où est l’éducation? Ça n’explique pas le mauvais comportement des porcs, mais je pense que dans certains cas ça aurait pu être éviter…

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    1. Merci pour ton commentaire.
      Je comprends qu’on puisse être choqué par certaines tenues, pas adaptées de certaines personnes. En revanche je ne pense pas que cela ait forcément à voir avec le comportement des « agresseurs »… jusqu’à preuve du contraire, les agressions et le harcèlement existent dans des pays où les femmes sont voilées et très couvertes.
      De plus je ne suis pas confortable avec le fait de dire « ça aurait pu être évité » dans le sens où, quelque part, cela veut dire que la victime aurait pu éviter cela en étant habillée autreement donc que, quelque part… c’est un peu de sa faute 😦

      Après que les tenues de certaines très jeunes filles soient trop sexualisées, trop tôt, ça c’est un vrai problème, mais qui ne doit pas servir à dédouaner ceux qui s’en servent déjà de prétextes 🙂

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  20. Bon, je pense que tout a été dit (je n’ai pas lu tous les commentaires cela dit mais j’imagine). Je n’avais pas lu la fin, qui laisse un goût amère …
    Je dois reconnaitre lâchement que dans ces moments là je suis bien contente de ne pas avoir de filles :-(. Mais je sais aussi que la tâche qui m’incombe est d’autant plus grande qu’il va falloir élever 2 garçons et leur apprendre le respect des femmes, des filles … et que même les blagues de papa (voire de maman, je l’avoue) sur la longueur du short de l’archi ne sont pas vraiment appropriées … J’hésite à lancer mon petit billet sur le sujet, on verra si je trouve le temps ! En tout cas bravo pour cet article assez cinglant que l’on devrait tous faire lire à nos chers et tendres…

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    1. Merci Virginie.
      J’avoue que c’est justement la fin, cette petite conversation dans la voiture et le constat que ma fille allait être confrontées bien trop tôt à tout cela qui m’a donné envie d’écrire.

      Je pense qu’au contraire tu écope de la partie la plus difficile : faire grandir tes petits hommes dans le bon sens 🙂
      Pour les blagues, je crois que tu n’as pas à t’inquiéter : si les comportements sont respectueux des femmes, je pense que les enfants peuvent très bien comprendre le second degré (bon pas tout petits non plus hein, car rien de plus 1er degré qu’un enfant !! 😀 )

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  21. Bravo pour cet article-témoignage! Maintenant que la vérité nous tombe dessus et après que les femmes aient enfin brisé l’omerta sur le sexisme au quotidien il faut que la société dans son ensemble réagisse, en premier lieu les hommes pour ne pas continuer à laisser faire sans réagir face aux harcelleurs. Mais ce sont surtout les parlementaires qui devront faire changer les choses! Il ne suffira pas d’une loi pour condamner le harcèlement sexiste dans la rue. C’est bien mais il faudra aussi donner de l’argent à l’éducation nationale pour lutter contre les stéréotypes et prévenir ces comportements, imposer la parité pour que les femmes puissent enfin accéder aux postes à responsabilité, en finir avec les écarts de salaires à poste équivalent entre une femme et un homme et comme il s’agit d’un probleme global il faut améliorer les conditions de vie des gens pour qu’ils ne se retrouvent pas en situation de misère humaine, sexuelle…

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  22. Tu m’as faite chialer!
    Moi aussi j’ai peur pour mes filles.
    J’ai très peu été victime de gestes (mais aux doute que j’ai eu parfois je comprends que si, un peu!); mais de propos, attitudes déplacées, propositions, ou de sifflements, oui.
    Gros boulot d’éducation des garçons à venir, encore et encore…

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    1. Oh désolée… 😦

      Nous avons un gros boulot en effet… pour éduquer nos fils et apprendre à nos filles que leur « non » est légitime et que ces comportements n’ont pas à être intégrés et considérés comme normaux !

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  23. Tu sais que c’est la seconde pensée qui m’est venue en apprenant que j’allais avoir des filles ? Passé le premier moment de bonheur, je me suis assombrie car je sais que pour elle la vie sera un vrai parcours du combattant… De ce côté là, clairement, car les mentalités ou même malheureusement la nature humaine n’est pas prête de changer, mais également parce que pour obtenir ce qu’elles souhaitent elles devront faire preuve de leurs compétences deux fois plus que les hommes… Etre une femme est à la fois le plus beau cadeau que j’aie pu leur faire, et la fois la plus grande épée de Damocles. M’enfin, vivre dans une bulle ne serait pas la solution ! Alors reste à leur expliquer les choses suffisamment tôt pour qu’elles sachent se défendre, mais suffisamment tard pour qu’elles ne brulent pas les étapes de l’enfance.

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    1. Pas évident de savoir quand. J’en ai parlé à mes filles aujourd’hui, mon ainée se plaint que les garçons de sa classe sont déjà obsédés par le sexe et ne parlent que de ça (et ce déjà depuis l’an dernier en CE2!); donc comme elle risque de rentrer au collège l’an prochain, j’ai préféré lui rappeler que personne n’avait le droit de la toucher. En précisant que bien sûr peu de garçons font ça. J’espère ne pas leur donner une certaine peur de la gente masculine…

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    2. Non mais ce n’est quand même pas normal qu’on en vienne a redouter pour nos filles… d’être des filles… 😦 Cette société ne tourne pas rond !
      Je ne sais pas si cela relève de la nature humaine (sans aller jusqu’à dire que l’Homme est bon par nature, je dirai que l’homme est fait pour une vraie altérité avec la femme, que c’est cela qui le satisfera vraiment) mais en tout cas, il faut que les mentalités changent.

      Et en attendant, à nous de trouver un équilibre entre protéger les enfances de nos enfants, et ne pas les élever sous cloche…. pas évident !

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  24. Je partage entièrement ton analyse : ce déferlement de témoignages sur les réseaux sociaux est à la fois libérateur mais aussi affolant
    lorsque l’on réalise que nos propres anecdotes sont banales et vécues chaque jour par de nombreuses femmes. J’espère que toute cette agitation ne sera pas un énième coup d’épée dans l’eau et que les hommes qui nous entourent seront de plus en plus conscients de la réalité de cette situation révoltante.
    Mais je ne suis malheureusement pas suffisamment naïve pour croire que nos filles y échapperont…. Par contre j’espère que leur parole sera écoutée plus facilement / systématiquement que la nôtre.

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    1. Affolant c’est le mot… en fait on réalise que celles qui n’ont jamais été agressées ou harcelées… sont des exceptions.
      Oui déjà que la paroles de nos filles (et la notre aussi !) soit plus écoutée, reconnu… cela serait déjà un pas dans le bon sens !

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  25. Depuis que M. Weinstein a fait sauter le bouchon de l’omerta sur les comportements dégradants, honteux et trop souvent criminels de beaucoup d’hommes sur tous les continents, je suis stupéfait, au sens premier du terme.
    Afin d’évacuer le petit trouble que j’ai pu faire naître par cette entrée en matière, je ne me sens pas du visé par ce qui est dit dans le flot de ce hashtag salutaire. Je ne suis pas un des « TU » de votre article.
    Du moins, je ne le pense pas. Je ne suis pas parfait et peut-être ai-je eu des remarques désobligeantes, sûrement pas plus, même si j’espère que ce ne fut pas le cas.
    Habituellement, je fais très peu de commentaires sur des sujets de ce type parce que je suis partagé entre la compréhension et le soutien aux personnes victimes et mon aversion viscérale pour les raz de marée que les humains ne parviennent pas à contrôler et qui toujours débouchent sur des « lynchages ». Les émotions peuvent être si ravageuses parfois.
    Mais là, je suis stupéfait autant par le torrent de récits atroces que par la dignité incroyable des personnes qui disent en si peu de mots leur dégout, leur honte (pas méritée), leur horreur et leur révolte et qui arrivent quand même à ne pas dire « tous pourris ».
    La première leçon de cette catharsis quasi planétaire, c’est bien ça. Il existe sur notre planète des gens dignes qui sont capables de distinguer entre crétins, criminels et hommes. Merci.
    La deuxième leçon, comme le disent beaucoup de vos lecteurs qui ont mis des commentaires (seulement un homme avant moi apparemment !!!) le problème est d’abord un sujet d’éducation. Et s’il vous plaît ne jetons pas la pierre à l’école. D’abord parce que l’éducation c’est d’abord le rôle des parents, ensuite parce que l’école n’est que notre miroir déformant (souvent en mieux).
    Je suis papa d’une fille de presque 14 ans, intelligente, débrouillarde, très indépendante même si elle aime toujours les câlins de ses parents (et ça c’est chouette pour nous) et surtout jolie. Et depuis déjà plusieurs années, alors qu’elle n’était qu’un petit bout d’humain pas bien haute, je me suis demandée comment la rendre forte face à mes congénères les moins éduqués. Et je ne sais pas. C’est sans doute ce qui me rend le plus anxieux quand je lis les messages de twitter.
    La troisième leçon qui est sans doute la plus importante, c’est qu’il ne faut rien laisser passer, sans devenir des intégristes. Il ne faut pas laisser passer les remarques « salaces » qui heurtent certaines personnes, garçons comme fille (Je n’aimais pas que certains copains fassent des remarques sur certaines filles du style « celle-là elle est bonne »; qu’en savaient-ils, et à propos de quoi. Je suis même sûr qu’ils ne savaient pas de quoi ils parlaient, mais ça faisait bien de le dire, ça faisait viril).
    Il ne faut pas laisser dire qu’une fille ne serait pas douée en math parce que s’est une fille, où qu’un garçon ne pourrait pas faire du baby-sitting (j’en ai fait pendant des années sans aucun problème) parce c’est un garçon.
    Enfin, il ne faut pas comparer des situations d’il y a 80 ans avec aujourd’hui, comme l’a fait un « grand reporter » dans un article à vomir hier dans Le Figaro, et présenter les transports amoureux et les flirts de MM. BLUM ou POMPIDOU en sordides histoires histoires de harcèlement. On peut ne pas partager les opinions politiques de ces personnes, ou au contraire les vénérer, mais on ne peut pas dire que ces personnes auraient été qualifiées de harceleurs lorsqu’ils ont dragué leurs futures épouses.
    Les femmes savent faire la différence dans les intentions des hommes. Et c’est heureux.

    Désolé d’avoir été long. Mais il y a tellement à dire.

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    1. Merci beaucoup pour votre commentaire (qui a atterri dans les indésirables du blog, c’est pour cela que je ne l’avais pas vu de prime abord, désolée !)
      Je partage tout à fait votre analyse, et comme vous dites, l’éducation et le fait de ne pas laisser passer certaines remarques salaces ou regard déplacés (sans tomber non plus dans la chasse aux sorciers…) me parait être très important… ! Car ces petites choses participent à la création d’un climat qui facilite des agressions plus graves (ou qui peut au contraire les limiter, car je suis persuadée qu’un climat, ça peut s’assainir !!)

      🙂

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  26. Je reste sans voix à cette déferlante de témoignages … c’est tellement généralisé que dire que je suis scandalisée ou horrifiée ne me semble toujours pas à la hauteur.
    Et puis je me sens honteuse de ne pas avoir la force de dire à mon patron que certain de ces gestes ( bien que fait sans arrière pensée aucune je le sais) ne sont pas acceptables dans le monde du travail …
    Je suis admirative de ta force. Tes textes sont toujours si justes

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    1. Merci Camille. C’est vrai que le nombre de témoignage effraie autant que la teneur de ceux ci. j’espère vraiment que les consciences se sensibiliseront.
      Pour ton patron, c’est tellement délicat du fait de la hiérarchie, du fait aussi que certains comportements ne sont même pas perçus comme problématiques par ceux qui les font…

      Pour ma force, je en sais pas… c’est plus facile d’être structurée et raisonnable devant son clavier. J’étais tétanisée et balbutiante chaque fois que j’ai vécu des situations de harcèlement ou d’agression malheureusement… 😦

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  27. Je découvre ton blog (merci Fb !) et… Merci, tout simplement. Moi non plus je ne me suis pas sentie concernée au départ, si ce n’est en me rappelant les mots de Monmari à propos d’un « bonsoir Chérie » alors que je rentrais du travail le soir pour retrouver ma famille, mots qui minimisaient, sans doute pour me rassurer, et n’ont pas eu l’effet escompté.
    Et puis la mémoire m’est revenue en te lisant. Une fois, deux fois… je peux témoigner de trois moments gênants, voire profondément humiliant pour le premier. Alors j’ai participé, parce que pour une fois, une initiative de cette ampleur ne me semble pas stupide, mais utile.
    Merci.

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  28. C’est trop dur pour moi d’écrire la dessus … j’ai eu plus que mon quota et pas la force de raconter … mais comme toi … je pense à ma fille et j’ai peur … peur qu’elle soit aussi naïve que moi plus jeune … aussi fragile … bref tu vois moi j’ai peur encore … et ce n’est qu’une conséquence de tout ça …

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    1. C’est très compréhensible de ne pas pouvoir raconter ce qui nous est arrivé. Ce n’est pas une question de force, c’est parfois juste trop douloureux ou intime… Ce qui est fou c’est de se dire que ce sont les victimes qui ont honte, et pas les agresseurs (qui parfois ne se rendent même pas compte qu’ils ont eu un comportement déplacé…)
      Je pense que tu sauras trouver les mots pour protéger ta fille, sans la traumatiser non plus de tout ce qui pourrait arriver, car vivre dans la peur ce n’est pas ce que l’on souhaite pour nos filles…

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  29. Les enfants,curieusement,personne n’en parle.Sachant que la majorité des viols sont commis par des tiers.Les hommes genre Zemour,Dieudonné ou Orelsan qui sont légion,balancent lourdement contre les féministes.Vieil argument crapuleux .Les milliers de femmes qui sortent enfin de l’ombre et ne sont pas hélas toutes des personnes ayant une conscience pol itique élevée, renversent ces conneries,de mecs haineux qui craignent les femmes(ils ont de sacrés problèmes)le cas des gosses qui eux ne. peuvent le plus souvent parler(C’est un. secret avec papa,ne dis rien à personne)devrait tordre la bouche de ces pourris.Mais cette libération de notre pa-role cadenassée depuis des siècles s’amorce seulement.Fort heureusement les museliéres en cuir du 18 siécle qui muselaient les femmes » trop bavardes » n’ existent plus,sauf au moyen Orient.Oui ils ont osé et le font encore dans certains pays.Maintenant, qu’ils ferment leurs gueules ou nous nous en chargeront au nom de toutes les femmes de l’histoire qui sont mortes sans un cri.Marie Tringnant aprés celles d’hier.

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  30. Deux cent femmes mélées de p…de. mecs.Où sont-elles ces milliers qui. balancent mais ne virent toujours pas les amateurs d’enfants qui sévissent au. coeur des familles?Vous avez surtout évoqués vos démélés avec les po …les prédateurs sans l’ombre d’une analyse.Il faut maintenant transformer l’essai,ne pas rester isolées,sinon quand les médias set tairont,les +fragiles se retrouverons env situation précaire.Retrouvez vous dans vos quartiers,vos immeuble,une annonce chez une commerçante suffit.(réunion non mixtes,c’est important)Parlez vous,regardez vous,les filles.et courage!

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