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Peut-on se plaindre de ses enfants ?

Maman BCBG blog - capriceIl y a quelques jours, le Huffington Post m’a contacté pour savoir s’il était possible de publier mon billet sur le rhume.
J’étais tout à fait ravie de cette possibilité de diffuser mes modestes écrits sur un site ayant une audience nationale (et internationale, mais l’enthousiasme du Huff pour mon texte n’allait visiblement pas jusqu’à en proposer une traduction… tant pis, restons francophones !), aussi j’ai tout de suite accepté 🙂

La blogueuse étant un être vil qui se shoote au nombre de vues et aux commentaires en bas de ses textes, vous imaginez bien que le jour J, je suis discrètement allée faire un tour sur le compte twitter et facebook du Huff’ dès la publication de mon article.

Le moins que l’on puisse dire c’est que cela a été… vivifiant.

Pour être honnête, j’ai eu la chance de pouvoir constater que cet article parlait à un grand nombre et en faisait rire plus d’un (c’était le but !) En cela je m’estime largement payée des quelques heures que j’ai passées à le rédiger et à l’illustrer.
Mais, au détour des commentaires, je suis tombée sur certaines réactions qui m’ont un petit peu… dérangées.

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« Allons bon » vous dites-vous sûrement, « Maman BCBG a les chevilles qui enflent et ne supporte plus la moindre critique, ni de désaccord avec ses brillantes envolées ».

Il y a de cela mais En réalité, je ne crains pas trop les critiques (sinon vous vous doutez bien que tout ce que j’écris ici serait consigné dans un carnet rangé soigneusement dans ma table de nuit, plutôt que posté sur un blog ouvert aux quatre vents) et je pars en général du principe que celles-ci peuvent la plupart du temps apporter quelque chose, et que que si cela n’est pas le cas, on ne peut de toute manière pas plaire à tout le monde. C’est le jeu ma pauv’ Lucette !
Alors rassurez-vous : que certaines personnes ne se retrouvent pas dans mon texte, ne l’aiment pas, voire trouvent que j’exagère car « roooh oui ça va, c’est juste un rhume« , cela me parait en réalité assez sain et normal 🙂 !

Donc ce n’est pas tellement le fait que certaines personnes n’aient pas aimé mon texte qui m’a dérangé.
Mais plutôt le fait qu’à leur yeux… je n’avais juste pas le droit de me plaindre.

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Oui Gérard, se plaindre de ses enfants c’est LA tendance 2018…

Plus d’un internaute a ainsi émis l’idée, suite à la lecture de mon billet, que je n’avais qu’à ne pas faire d’enfants si c’était pour me plaindre des désagréments qu’un rhume occasionne.

Ah.

Certes.

J’entends l’idée mais…

Aahhahahhaha sérieusement ??

Outre le fait que ces personnes semblent confondre « se plaindre d’avoir des enfants » et « se plaindre des conséquences d’un rhume de ses enfants » (ce qui, pour moi est un tantinet différent) on dirait bien que pour eux, le parent n’a comme seule option acceptable en société que d’afficher un bonheur béat, permanent et surtout silencieux.

Bien bien bien… Alors, me concernant, cela ne va pas être possible. Du tout.

Déjà parce que je suis française : ne pas se plaindre heurte à peu près toutes mes convictions personnelles, mon patriotisme et mon ADN.
Ensuite parce que je trouve que se plaindre, ou en tout cas avoir le droit de se plaindre est sain et même vital.
La maternité/paternité est une des plus belles choses qui puisse se vivre sur notre belle planète mais, mon Dieu, question difficulté cela revient quand même à jouer une partie de sa vie en mode hardcore, avec ressources réduites et sans reset possible, non ?

Alors, même si l’on ne regrette pas d’avoir nos chères petites têtes brunes, raconter ses déboires de parents, se confier sur les difficultés que l’on rencontre, (s’)avouer que oui, franchement, le soir où la petite dernière a trouvé qu’étaler sa soupe de vermicelles dans le salon était l’idée du siècle, on a vraiment eu envie de la passer par la fenêtre, c’est juste humain (et les vermicelles coincés dans les rainures du plancher, ça en revanche, c’est inhumain !)

Bien sûr que, moi la première, je ne supporte pas les gens qui se plaignent tout le temps, pour qui rien ne va ou tout est sujet à critiques, mais… ronchonner, râler, pester, souffler, grogner, tempêter, chouiner, gémir, geindre, crier de temps en temps… même si je conçois que cela puisse bousculer un peu le confort intellectuel de ceux qui aimeraient qu’après « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » seul le mot « Fin » ne soit audible, c’est plus que nécessaire.
On en crève de l’image d’Épinal de la mère (de la femme) parfaite. Toujours souriante, toujours patiente, hier stricte comme il le fallait, aujourd’hui bienveillante comme il se doit, propre sur elle, multi-tâches, productive, un peu bio mais pas trop et surtout, surtout, tellement satisfaite de ce qu’elle vit, car tu comprends, c’est « que du bonheur« …

Et quand ce n’est pas H24 l’extase à l’état pur, il se passe quoi ?
On serre les dents ? On fait comme si tout était génial pour que, surtout, les autres ne se rendent pas compte à quel point on foire notre vie, à quel point on n’est pas à la hauteur, à quel point nos enfants sont anormaux de se mettre à hurler à la caisse du supermarché parce que oui, c’est ballot, mais il n’y a que deux quignons de pain sur une baguette mon chéri ? (et si tout le monde fait pareil, vous imaginez l’omerta sociétale que cela représente ?)

Alors que lorsqu’on relâche la pression au fur et à mesure, qu’on râle un bon coup sur le terrible-two, qu’on grogne sur le cinquième jogging que notre aîné nous bousille cette saison,  qu’on se  lamente sur la gastro de trois heures du matin et sur la ratatouille renversée de la veille (visuellement, c’était quand même deux expériences assez similaires…) il se passe un truc assez fou-fou…
On se rend compte qu’en fait, pour la voisine, ce n’est pas si facile qu’on ne le pensait, que nos oncles et tantes galéraient comme nous lors du tunnel de 18h – 20h30, que nos amis se sentent aussi un peu démunis, que nos collègues ont également des passages à vide et que nos propres parents n’ont pas toujours tout encaissé sereinement, qu’il y a aussi eu des moments pas évidents…

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Les parents qui se plaignent, cause numéro une du lent déclin de la civilisation…

Et on se sent moins seuls !!!
Et ça fait du bien !!! (truc de fou, je vous ai dit !)

Bref, se plaindre de sa progéniture oeuvre donc au rapprochement des générations et des citoyens en fait, rien de moins 😉 !! (ça ferait un chouette sujet de thèse ça : « Plainte et tissus social : quel impacts socio-linguistiques pour la densité sympathico-citoyenne ? »)(oui ce serait une thèse de sociologie, pourquoi ?)

Et puis, dans un registre plus léger… se plaindre de ses enfants, c’est aussi être capable de faire rire ses proches en leur imitant le dernier caprice de son fils, c’est écrire un billet de blog pour raconter le fiasco de la tentative de faire découvrir l’herbe à sa fille (celle que mangent les vaches, pas celle qu’on fume hein)… c’est essayer de rassurer sa belle-sœur en lui confiant que, en vrai, l’allaitement on en a bavé au début. Et un peu au milieu. Et puis même carrément à la fin. C’est… partager sa vie en fait… la vraie, la pas toujours propre, pas toujours zen, avec des nez qui coulent, des portes qui claquent, des bisous collants de doliprane (dont on va se plaindre car on va sentir la fraise toute la journée) et des nounours qu’on retrouve dans les toilettes… la vie qu’on ne voit pas dans les magasines, mais qu’on partage avec les autres bipèdes de notre espèce…
Pouvoir ouvrir une fenêtre sur ce que l’on vit dans l’intimité de sa famille, c’est se rendre compte que chez les autres, les difficultés sont les mêmes, et que l’on n’est pas tout seul. Cela rassure, cela allège, cela permet parfois d’éviter de péter (vraiment) un câble et, croyez-moi, cela ne nous fait pas regretter une seule seconde d’avoir commis un enfant, voire même d’avoir récidivé !

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Alors, aux grognons qui se plaignent des gens qui se plaignent de leurs enfants…
Si cela vous est déjà arrivé de vous plaindre de votre boulot (vous n’aviez qu’à pas postuler) ou de votre chômage (vous n’aviez qu’à trouver un travail), de votre conjoint (vous n’aviez qu’à pas vous mettre en couple), de votre célibat (vous n’aviez qu’à faire des efforts) des grèves de train (vous n’aviez qu’à pas prendre le train), des articles de gens qui se plaignent (vous n’aviez qu’à pas… c’est bon, vous avez compris ?) alors… juste… balayez devant votre porte ?

Vous risqueriez bien d’y trouver une jolie petite paille et quelques grosses poutres qui traînent !

*** *** ***

Voilà, grâce à moi, vous venez de lire un article qui se plaint des gens qui se plaignent des gens qui se plaignent de leurs enfants. De rien, c’est cadeau 🙂
(j’espère qu’il n’y aura pas trop de plaintes suite à tout ça, sinon ça va devenir compliqué à suivre…)

Maman BCBG blog - Peut-on se plaindre de ses enfants

172 commentaires sur “Peut-on se plaindre de ses enfants ?

  1. Ne surtout SURTOUT jamais lire les commentaires des sites d’info. Je bosse pour un site d’info. A temps plein. Depuis 10 ans. J’en ai modéré des réactions. J’ai parfois (souvent) eu envie de sauter par la fenêtre tellement tant de bêtise, de méchanceté me révoltaient. Y avait des critiques très personnelles aussi, des insultes, des gens qui venaient me recherchent sur Facebook pour voir à quoi je ressemblais et qui m’attaquaient sur mon physique… Vraiment, ON S EN FOUT! Dans le sens où y a plein d’abrutis sur terre mais heureusement aussi plein de gens bien et bienveillants. Et heureusement, ces derniers sont plus nombreux ❤ C'est juste qu'ils ont l'intelligence de ne pas donner leur avis à tort et à travers sur tout et n'importe quoi. Et quand ils le donnent, même s'ils ne sont pas d'accord, ce sont des arguments construits. Donc pour répondre à ta question: ooooooh oui!!! PLAIGNONS NOUS DE NOS ENFANTS. C'est bien tout ce qu'il nous reste quand ils nous rendent zinzin. :-)))

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  2. Il est clair que ce genre de commentaires proviennent de gens qui n’ont pas d’enfants…! Je ne vois vraiment pas le rapport entre se plaindre du rhume de l’un ou du réveil nocturne de l’autre et le fait qu’on a voulu nos enfants donc on doit se taire ?! 🤔 Quand ma Maman me fait une réflexion qui me déplaît, je me plains… mais crotte, j’ai pas pu choisir d’avoir une mère ! (Ca marche avec tout autre membre de la famille 😜). Bref, j’adore mon mari mais quand il est enrhumé, je me plains à mes copines et je me sens moins seule 🙈. J’aime ma puce de un an d’amour fou mais elle me fait parfois tourner en bourrique et heureusement qu’il y a les copines pour échanger les astuces et tout et tout !

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    1. Oui, je me suis sérieusement demandé si les gens qui réagissaient ainsi avaient eux-mêmes des enfants…. mais au final, je crois qu’ils se plaindraient quel que soit le cas ! 😉

      et oui, on se sent moins seuls quand on grogne en bonne compagnie !!

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  3. Ah, les commentaires du HuffPost, tout un poème. Moi je n’y répond jamais (don’t feed the troll), mais je continue de les lire, par curiosité :). je suis toujours assez impressionnée par le niveau de rage de certains. Le pire c’est je crois que souvent, ils ne lisent même pas l’article !
    Bref, sinon, j’ai repris ton article ce matin car j’en avais un dans le même genre qui trainait dans mes brouillons. je déclare cette semaine comme la semaine OFFICIELLE de la plainte parentale !!!!
    A bientôt

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      1. Oui c’est assez récréatif à lire les réactions rageuses… enfin je peux être détachée car ce billet sur le rhume n’avait pas demandé un investissement émotionnel faramineux… je ne sais pas comment j’aurai réagi si cela avait été au sujet de quelque chose de très personnel… 🙂

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    1. C’est exactement la réflexion que je me suis faite… ont-ils seulement lu plus que le titre de l’article ?
      Et comme toi, je ne nourris pas les trolls même s’ils me fascinnent (ça mange salement en plus, ces bestiole je suis sûre), mais par contre je me lâche sur les billets de plus de 1500 mots ahhahaha !

      Et merci pour la reprise de mon article, mon côté groupie fan-girl est comblé ! 🙂

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  4. Ah la la ! Comme toujours, tu trouves les mots justes, même lorsque les trolls t’assaillent de toute part, sans vergogne et sans aucune remise en question de leur propre attitude !
    Bref, bravo !

    PS : je suis évidement tout à fait d’accord avec la thèse initiale, qui est que de se plaindre apaise tout le monde, en gros.
    Ah et du coup, si tu cherches une directrice pour ton sujet de thèse, je devrais pouvoir faire une petite place pour ton doctorant, au milieu des miens ! 😉

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  5. Ahahah,excellent!
    Comme tu dis, entre se plaindre H24 de tout et de rien et se plaindre parce que saturation/fatigue (un enfant malade c’est rude pour lui et pour nous!) C’est différent.
    Je n’ai jamais pris les billets de ras le bol comme des complaintes de parents qui regrettent/n’assument pas leurs enfants! Au contraire, en général, ce sont qui essaient de tellement assuré que c’est pas simple!
    « Dont feed the troll » m’a bien fait rire.
    Bonne journée!

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  6. A se demander si les gens ne sont pas tous simplement jaloux, j’hallucine toujours quand je lis les commentaires des gens sur facebook, ils sont tellement méchants…et sinon y’a que des hommes qui ont fait ce genre de commentaire ou bien tu en as aussi de certaines femmes ? En tout cas oui au 21ème siècle, on a le droit de se plaindre de ses enfants et à l’époque de nos mères cela existait tout autant ! F*** les cons !

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  7. Rhooo non, encore un blog trop chouette à lire. Y’en a marre à la fin, j’ai déjà pas le temps de lire « 4 enfants » et de ramasser les vermicelles … Comment voulez-vous qu’on fasse nous avec des beaux articles comme ça ? Merci Mme BCBG et au plaisir de vous lire !
    Zg la ronchonchone 🙂

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  8. Génial!
    Figure-toi que le Huff m’a également contacté pour la même raison! Mais je n’avais pas eu la curiosité d’aller voir les commentaires, ce que j’ai fait après avoir lu ton article!
    Et même constat (merci d’avoir aplani le terrain, grâce à toi, j’ai pris bcp de recul!). Mon préféré : « ah ces jeunes parents qui se prennent pour des héros alors qu’ils font ce que tout le monde fait depuis des siècles ».
    Tout cela me rappelle un conte. C’est un vieux sage qui veut montrer à un enfant comme les gens sont médisants.
    Jour 1 : le vieux est sur son âne, le petit marche derrière. Les gens : « Regarde! le vieux, il a pas honte de faire marcher le petit! »
    Jour 2 : le petit sur l’âne. « Il a pas honte, ce petit, de faire marcher son grand-père ».
    Jour 3. Les deux sur l’âne.  » Quelle honte, pauvre bête! ».
    Point de Salut, ma bonne dame…

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    1. J’adore ce conte et il illustre bien le fait que, sur internet (et dans la vie), il y aura toujours quelqu’un pour critiquer quelque chose…. 🙂 Je trouve juste ça dur vis à vis des parents parfois… on fait de notre mieux, ce n’est pas facile, et limite pour certains il fallait avorter ou se taire…. bref… 🙂

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  9. Unbelievable ! mais comme le disent certains je crois surtout que bcp de frustrés lâchent toute leur haine sur ces sites quelque soit le sujet. Moi qui trouve déjà qu’on ne trouve pas assez d’articles réalistes sur les difficultés de la parentalité, je te soutiens à 100 % bien-sûr.

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  10. Ahahah ‘j’ai tellement ri 😁😁!!-excellent😂😂😂 petit retour sur image pour une mention speciale du nom des auteurs de ces commentaires «rageux» «grognard» «le seum» .
    Oui, en 2018 et a instaland, tweetland et networkland, on se plaint pas (so XXème siecle l’analyse) non, on serre les dents, on laisse mijoter nos frustrations avec une pincée de jalousie et d’orgueil, et on trashe. Ca s’ appel le trolling et c’est parfaitement toléré. Bienvenue en 2020!
    A mediter.
    😉

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  11. Ahah j’adore ! Et puis mince, on a bien le droit de rigoler aussi non ? Ton article reste très français : tu râles ! Ce qui compte, c’est d’avoir conscience qu’on se plaint d’un peu. On sait bien que nous sommes pourris gâtés, qu’on ne se plaint pas de manquer d’eau, de sécurité… On grogne parce que c’est ce qu’on a appris à faire, et ça nous fait rire, et on ne le ferait pas, ce serait mauvais signe finalement… signe qu’on prend la vie trop au sérieux, signe qu’on renonce à critiquer sa propre existence… Personnellement, j’ai trop conscience que le monde va mal, j’en ai assez de recevoir des nouvelles du monde qui est en guerre, qui manque d’eau, qui est pollué, corrompu, affamé… Un petit article sur les rhumes de tes enfants me ramène à ma vie, et je n’ai pas honte de m’y intéresser autant que tous les autres parents. Bref, merci pour tes textes qui font du bien ! 😀

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    1. Merci pour ton commentaire… oui finalement se plaindre c’est assumer de ne pas se prendre au sérieux 🙂 Bien sûr qu’il y a plus grave, mais ça ne change pas le fait qu’une nuit blanche à cause d’un rhume, ça reste biiiiien pénible !

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  12. Se plaindre que les gens se plaignent c’est royal.
    Moi le pire, je trouve, c’est quand il voudrait te faire culpabiliser de te plaindre, du genre ‘tu te plains d’un rhume alors qu’il y en a qui ont le cancer’. Tu vois le genre, fourbe je te dis.
    Mais tant qu’on peut se plaindre de la météo, l’honneur est sauf. Y a plus de saison ma bonne dame.

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  13. Ahhhh j’adore ! Enfin quelqu’un qui parle sans langue de bois !! Tu as tout résumé et j’adore ! Moi, j’ai 3 enfants de 6 ans à 8 mois. Je me plains tout le temps mais je les aime. VeritVéritabl, ce qui a été salvateur, c’est de partager nos péripéties de maman au foyer au bord du bien out avec d’autres mamans d’école… Ça fait du bien de voir qu’on est pas seules.

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  14. Ca me rappelle un article que RTL avait publié avec en lien une video passé au journal parlé.
    C’était un reportage ou les parents parlaient des heures de garderie et disaient qu’ils n’étaient pas adaptés. Que les parents qui travaillent ont parfois du mal.

    Les commentaires sous cet article m’ont choqué…
    Les gens sont méchant c’est incroyable. J’en avait fait un article sur mon ancien blog d’ailleurs.

    « Faut pas faire d’enfants si c’est pour les foutre à la garderie »
    « tous ces enfants iront chez le psy plus tard pour avoir manqué de parents »
    « quand on fait des enfants on assume »

    Moi qui suis maman célibataire, je les dépose à 7h à l’école donc à l’ouverture et je vais les rechercher a la fermeture à 18h…

    Certains disaient alors « et la famille ça n’existe pas? »
    Marrant pour des gens qui clament qui faut « assumer »
    BREF c’est en train de m’énerver comme la première fois 😀

    Tout ça pour te dire que ton article est top ! 😀

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire…. tu illustre parfaitement que juste, pour certaines personnes, le parent n’a pas le droit de se plaindre….du tout.
      J’ai la chance d’avoir eu des places en crèche pour mes enfants et j’en suis très très heureuse… pourtant ça n’empêche pas de pouvoir dire que oui, les horaires sont parfois difficile à accorder à sa vie professionnelle…. 😦

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  15. Se plaindre que des andouilles se plaignent que tu te plaignais… De la méta-méta-plainte ! C’est du français³ effectivement, bien joué 😄.
    Quant à savoir si ce sont des jaloux, des fermés d’esprit, des gens sans enfant… En tout cas pour se donner la peine d’écrire pour dire que ça les saoule d’avoir lu que quelqu’un se plaint, ils ont clairement du temps dont ils ne savent quoi faire. Donc sans doute qu’ils s’ennuient beaucoup. Donc je les… plains!

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  16. J’ai rit mais j’ai rit!!
    C’est tellement vrai!!
    Je pense honnêtement que ces « sympathiques » personnes n’ont jamais de leur vie nettoyé le nez d’un bébé au sérum physiologique et au mouche-nez sinon ils comprendraient plus facilement ce ras-le-bol. Et même si j’adore mon bébé, un rhume avec 38 une fois par mois, c’est chiant quel que soit l’âge!! Au moins autant que ces critiques non-constructives!!

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  17. C’est moi où il y a seulement des hommes qui se plaignent que les mamans se plaignent ?
    Vouloir passer ses enfants par la fenêtre, c’est normal ! C’est le faire vraiment qui ne l’est pas !!

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  18. Bonjour,
    Au risque de vous déplaire je partage l’avis des gens qui se plaignent des gens qui se plaignent de leurs enfants. Avant de vous mettre en colère laisser moi m’expliquer. J’ai 30 ans et un bébé formidable. Donc je n’appartiens pas à l’espèce des gens qui n’ont pas d’enfants. Mais c’est bien votre espèce: c’est à dire celle qui se plaint de leurs enfants, qui a fait que j’ai retardé mon projet de grossesse et que j’ai même failli ne jamais connaître ce bonheur. Pendant des années j’ai entendu des horreurs proférées par mes collègues et mes amies au sujet de leurs enfants. Elles se plaignaient de ne plus avoir de vie, de moment de repos ou de temps pour elles depuis qu’elles étaient maman. Toutes me décrivaient l’horrible charge mentale qu’elles vivaient au quotidien. Toutes rêvaient des week-ends et de vacances sans leurs enfants. Jamais elles ne mettaient en avant des aspects positifs de leurs situations. J’étais persuadée que la maternité était une horreur! Et aujourd’hui j’en veux à ces femmes car à cause d’elle j’ai failli passer à côté du bonheur immense que je vis en ce moment. Mon bébé pleure, est malade, sali plusieurs tenues par jours, me réveille la nuit. Mais tous ces moments sont sources de joie pour moi. C’est un plaisir immense de m’occuper de mon bébé. Et voir son sourire et ses grands yeux plongés dans les miens au milieu de la nuit lorsqu’il se réveille me font oublier toute la fatigue.
    J’aimerais savoir ce que vous pensez de ce commentaire. Vous doutiez vous que vos plaintes pouvaient faire renoncer des femmes à devenir mère ?

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    1. Bonjour,
      Je ne sais pas si vous verrez ma réponse à votre commentaire que vous avez rédigé il y de cela plusieurs mois.
      Pour ma part je comprends que les gens ont besoin de se décharger.
      Mais d’un autre côté je vous rejoins aussi.
      J’ai toujours entendu ma mère médire de la vie de couple et de mère. Elle a été très dure avec nous, assez écrasante, sans doute pour ne pas trop perdre de ce qui restait de sa « liberté ». C’était elle qui devait tout régir, nous n’avions pas beaucoup de place pour nous épanouir nous-mêmes.
      Devenue adulte, j’ai eu besoin enfin à mon tour de « profiter de la vie ». L’idée d’avoir des enfants m’horrifiait. Entendre mes collègue se plaindre des leurs me confortait dans mon choix. Une grosse déception amoureuse m’a fait me réfugier dans une relation sans engagement. Belle mais pauvre sur bien des aspects.
      J’étais mal…
      J’ai passé ensuite mon temps, de 30 à 34 ans, à reconstruire cet aspect de ma personne que je sentais « malade ».
      Et puis j’ai eu envie d’avoir des enfants, envie d’avoir une vraie vie de couple. J’ai mis longtemps à me sortir de ma relation sans issue.
      Et puis je l’ai fait.
      Et j’ai rencontré mon grand Amour.
      Et puis on a voulu fonder une famille…
      Aujourd’hui j’ai 37 ans… je viens de vivre ma deuxième fausse-couche en quelques mois…
      J’espère un jour avoir la joie de me réveiller la nuit, de changer des couches et de soigner des rhumes. De gérer des ados très cons. De concilier ma vie professionnelle et familiale.
      Chaque parcours est différent. Moi j’ai « profité de la vie » mais j’ai aussi souffert de ce que cette liberté n’apportait pas.
      D’autres personnes ont eu des enfants plus tôt et sont nostalgiques de leur vie insouciante d’avant.
      On peut bien sûr être fatigué et râler un peu… ça fait du bien d’évacuer.
      C’est bien aussi de faire savoir que ça peut être dur… imaginez si la vie de famille était trop idéalisée et qu’on ne parlait jamais des zones grises… combien s’y casseraient les dents et finalement auraient encore plus de mal à assumer…?
      Je pense en fait qu’ il faut aussi penser à remercier pour ce qui va bien… avoir des enfants en bonne santé, partager sur leurs joies, leurs progrès, souligner les DÉFIS ET LES RÉUSSITES de chaque jour du quotidien de parents.
      Être dans la joie du moment présent, pour être enfin bien et heureux de chaque chose en son temps.
      Sans doute, l’être humain rêve de la complétude : tout avoir, de manière parfaite, dans tous les aspects de sa vie. C’est naturel… mais dans la condition humaine, c’est difficilement possible. On ne peut que choisir où mettre les curseurs à des instants T. Il y a un temps pour faire des biscuits à manger devant la télé au temps de Noël et des nuits à être aux côtés de son enfant malade…
      Faire des choix, les assumer, savoir que tout est passager. être reconnaissant pour chaque étape de cette (ces) vie(s) que nous vivons et partageons. Bien sûr qu’être parent peut être difficile… mais quelle aventure, sans doute. 🙂

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  19. Conclusion : un mec qui vaut la peine d’en faire pour partager ces heurs et malheurs est indispensable… après vous êtes l’idiote qui se fait avoir… être sotte ou pas telle est la question à une époque où le mariage est un choix, où faire des enfants est un choix

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