BCBGrogne·Tranche de vie

Être ou ne pas être confinés ?

(Oui je reviens comme une fleur après presque un an d’absence… Le confinement et les périodes qui ont suivi n’ont pas franchement été très propices à l’inspiration je vous avoue… !)(Du coup, vu que je suis beaucoup plus active sur Twitter, je pose ici un petit fil de réflexion que j’ai pu partager sur ce réseau) (Soyez indulgents avec la poussière qui traine sur le blog !)

Affirmation audacieuse : On peut à la fois être convaincue qu’un confinement « dur » avec écoles fermées est peut-être malheureusement la seule solution dont on dispose pour casser l’épidémie, et dans ces cas là vouloir que ça arrive le plus tôt et le moins longtemps possible et…


…NE PAS DU TOUT DU TOUT AVOIR ENVIE D’ÊTRE CONFINÉE À NOUVEAU AVEC SES ENFANTS TOUT EN TÉLÉTRAVAILLANT !!!

Même si on les aime.
Même si on ne considère pas l’école comme une garderie.
Même si on veut bien faire sa part d’efforts et que c’est pas cher payé par rapport à d’autres.


Je vois déjà d’ici tous les Jean-Michel OuinOuin frapper nerveusement leurs claviers : « BaH FaLLaIt Pas FAiRe DeS ENfaNts PuisQUe Tu VEux PâS T’eN OCcuPEr MoRUe! »


Premièrement : très souvent ces remarques viennent de personnes qui justement ne se sont pas ou peu occupés de vrais enfants qui bavent, se disputent et tombent malades (même s’ils pensent l’inverse of course)


(Non Jean-MiMi, navrée : avoir changé une couche en 1998 parce que ta femme était occupée à donner les bains des ainés et à préparer le repas de toute la famille ne constitue pas une expertise suffisante sur ce qu’implique vraiment de s’occuper d’enfants à plein temps)


(Et non Micheline, garder deux fois par an le poisson-rouge de ta vieille voisine ne constitue pas non plus une expérience approchante de la parentalité)


Deuxièmement : en général quand tu te lances à faire/adopter des enfants et même si tu sais que tu peux pas tout anticiper, tu envisages les choses selon un scénario « normal », dans une société ressemblant peu ou prou à celle que tu connais.


D’OÙ TU TE FAIS DES SCÉNARIOS CATASTROPHES DU GENRE PANDÉMIE MONDIALE AVANT DE COPULER ?!?!?


Non parce que à ce compte tu ne fais pas d’enfant avant d’avoir ton propre bunker anti-atomique au fond de ton jardin !
(Après je ne juge pas hein, vous pensez à ce que vous voulez dans ces moments là !)😎


Et en France au 21ème siècle, nous avons l’immense chance qu’un scénario « normal » ce soit un scénario où le poids de l’instruction des enfants ne repose pas entièrement sur les parents, et où l’on peut travailler autre part que dans son salon et en ayant une vie sociale normale.


Désolée, je vais être cash mais si tu me disais qu’à partir de maintenant les nouvelles conditions pour être parent c’est accepter d’être enfermé H24 avec tes enfants, sans jardin ni balcon, en gérant leur scolarité et ton boulot mal assise sur une chaise de salle à manger…


BAH CE SERA SANS MOI LES GENS ET PIS C’EST TOUT !
En vrai je n’aurais pas d’enfants dans ces conditions-là.
Voilà.

Alors oui bien sûr, si confinement « dur » il y a, je jouerai le jeu.
Si on doit y passer car notre super gouvernement à préféré jouer la montre, attendre la nouvelle lune ou la Saint-Glinglin et foirer la campagne de vaccination, bah oui je le ferai.


En serrant les dents, en me disant que vraiment, se taper des mois de couvre-feu (qui a lui aussi un impact psychologique, à défaut d’avoir un impact sur l’épidémie) pour finalement en arriver là, sur LE truc qu’on essayait d’éviter et qu’on risque de se prendre pour des semaines alors qu’en y passant plus tôt on en aurait eu peut-être pour moins long, je le ferai quand-même. (De toute manière me direz-vous, je n’aurai pas franchement le choix !)


Mais j’entends bien avoir le droit de trouver ça difficile.
Et de le dire. (Vous commencez à me connaitre !) (Ce qui ne m’empêchera pas d’avoir conscience que c’est difficile pour les autres aussi !)


Parce que le coût de se retrouver à huis-clos en bossant avec nos enfants, on ne sera que deux à le payer et l’assumer : mon mari et moi (et puis les enfants aussi)


Et y’aura un coût psychologique non négligeable.
Pour nous.
Pour eux.

Et j’aime mes enfants.
Et je les aimerais quoiqu’il arrive et même si toutes les écoles du monde fermaient demain pour 100 ans.
Et oui j’arriverais quand même à profiter de ces temps de vie particuliers avec eux (le câlin à quatre dans notre lit que nous faisions tous les matins lors du premier confinement, c’est un joli souvenir par exemple)(Faire un entretien de recrutement en visioconférence avec une petite de quatre ans qui hurle qu’elle veut l’apéro en courant toute nue en arrière plan, beaucoup moins !)


Mais voilà, ça sera juste dur.
Comme cela l’a été l’année dernière.

L’être humain n’est pas fait pour vivre comme ça, en vase clos dans son appartement, sans loisirs ni interactions externes.
Une cellule familiale n’est pas faite pour fonctionner comme ça.


Et je parle d’autant plus en connaissance de cause que j’ai plusieurs semaines d’expérience de confinement dans les pattes.

Alors force et courage à tous les parents !
(Et à tous les autres aussi 😉)

*** *** ***

(En vrai je râle, je râle, mais je viens de me rendre compte après des mois à bosser tout contre Papa-pas-BCBG qu’en fait la table à manger qui nous sert de bureau avait…des allonges.)(Me suis sentie un chouia bête)(Mais du coup si confinement il y a ce sera bien plus confortable que le premier…)(on va essayer d’y croire… !!)

Sinon j’espère que vous allez tous bien, enfin le mieux possible malgré la période 🙂

17 commentaires sur “Être ou ne pas être confinés ?

  1. Bon retour ici !
    En Allemagne, nous avons été en confinement dur (avec fermeture des écoles) de la mi-décembre à la mi-mars. Depuis la mi-mars, certaines classes ont rouvert en cours hybrides mais le variant anglais étant entretemps devenu majoritaire, il est question qu’on repasse en lockdown dur et on va peut-être avoir un couvre-feu (on en a encore jamais eu).
    C’est lassant, c’est compliqué (j’ai été en télé-travail pendant trois mois, mon mari n’est pas et ne sera jamais en télé-travail) mais il y a pire comme situation.
    Bon courage !

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  2. Merci, mille fois mercis pour ce post criant de verite. Parce que moi ces mois de confinements a la chaine, de creche fermee, d’ecolee fermee m’ont laissee a terre. Et que je n’arrive pas vraiment a me relever, mais que je ne dis rien, parce que j’ai toujours un boulot et que tout le monde est en bonne sante. Tes mots me font l’effet d’un calin geant (et Dieu sait qu’on en manque depuis 1 an). Alors merci! et plein de courage

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  3. Je n’ai pas de compte Twitter (pas folle la guêpe, je sais combien c’est consommateur de temps ces petites bêtes là) mais j’y vais parfois notamment pour le tien… Et j’ai même failli en créer un juste pour répondre à ton thread !

    Non seulement je le signe des deux mains, non seulement je te remercie bien bas de l’avoir écrit, mais pour m part je serai plus radicale : avec trois enfants de moins de 4 ans enfermés dans mon appartement, je ne télétravaillerai PAS. Pour la première fois de ma vie j’irai demander un arrêt de travail « de complaisance » (tu parles Charles). Un de mes garçons a totalement vrillé pendant le premier confinement (régression de langage, de continence, obsession de mort, frappage de tête contre les murs…) et il commence tout juste à revenir à la normale.
    Alors non personne n’a le droit de dire que « ça n’a jamais été aussi facile d’être un héros, vous n’avez qu’à rester chez vous ». Personne n’a le droit de dire que la seule chose qui compte c’est « de rester en vie » et que tous les non vulnérables (sous-entendu, au Covid, parce que les enfants sont vulnérables à plein d’autres choses) sont priés de se taire. Et personne, non plus, ne devrait avoir le droit de cracher sur les sales cadres, ces cols blancs bien à l’abri derrière leur écran (mais qui ont fait tourner l’économie. Croyez-moi, j’aurais LARGEMENT préféré un chômage partiel à 86%). Soit dit sans manquer de respect aux caissiers, aux éboueurs et… En fait, à personne. Ce n’est pas un concours de victimisation.

    Je n’avais jamais regretté d’avoir des enfants pendant les nuits sans sommeil, quand ils m’ont vomi dessus… Mais là, oui, j’ai regretté.

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    1. Merci beaucoup pour ce commentaire…. je te rejoins à 100% : ce n’est pas un concours de victimisation, c’est dur pour tout le monde mais on a le droit de dire que c’est dur pour sa famille et nous-même, même si OUI, il existe malheureusement toujours pire ailleurs.
      J’espère que tout ira bien pour toi et tes enfants pour cette nouvelle période… et que le bout du tunnel n’est plus trop loin.
      Et si tu prends un arrêt maladie zéro culpabilité à avoir, family first !! 😉

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      1. Merci pour ta réponse ! Je viens donner la fin de l’histoire parce que sinon ce n’est pas drôle… J’avais quand même prévu de travailler tant que je tiendrais le coup (révolutionnaire de pacotille que je suis)… Et puis j’ai attrapé, certainement via les enfants, notre ami Coco le virus ! Autant dire que je suis en arrêt maladie, mais alors vraiment pas de complaisance (teuheu teuheu) et que mon époux est en train d’effacer d’un coup plusieurs années de Purgatoire, le cher homme !
        Bon courage aux BCBG-et-pas (j’espère que le nettoyage s’est bien passé)

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  4. Courage à toi. C’est si tous les pays jouaient le jeu au confinement dur sur 1 mois que ça marcherait mais tant que les gens entrent et sortent…
    Bref je compatis. Ici on ne parle pas de confinement mais depuis octobre on a interdiction de voir du monde, télétravail obligatoire depuis 1 an. Les vacances de noël ont été prolongées avec 2 semaines sans école (et je rappelle noël annulé car interdiction de voir du monde). Frontières restreintes avec quarantaine de 3j à tes frais + 11j chez toi. Avec des amendes de plusieurs milliers de $. Alors je me dis qu’un bon coup dur un coup vaut peut être mieux que notre longue isolation… mais je ne pense pas qu’on ait la recette miracle un jour

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  5. Bon, ben c’est annoncé, nous voilà repartis….
    Clairement c’est compliqué, merci pour tes mots. Et ce n’est pas parce que c’est pire ailleurs que c’est facile pour nous. En ce qui me concerne avec un mari dans ses champs et 3 ans à la maison + télétravail ça va être chaud patate.
    Je vais donc appeler à l’aide à chaque fois que j’en aurai besoin pour ne pas me griller complètement.
    Force et courage, c’est exactement ça !

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